Je viens de relire mon article Tschüss 2019 et Wilkommen 2020… Cela m’a fait étrange de voir que je n’avais pas mentionné le covid une seule fois. Et oui, fin décembre 2019, le covid était encore une sorte de grippe touchant la ville de Wuhan dans la lointaine Chine…

La Nièvre, la Bavière et la nature

Mon article se terminait sur nos voyages et excursions de l’année et ceux prévus pour 2020. Nous n’avions réellement prévu que la Nièvre (dont le Morvan) et la Bavière. Finalement, nous sommes allés dans la Nièvre en mars et en juillet et avons fait quelques excursions dans le Cher, le Loiret et dans la Nièvre. Nous avons aussi testé notre premier hébergement insolite puisque la première semaine des vacances d’été, nous avons logé dans une roulotte à Pougues-les-Eaux. Les enfants ont adoré et nous songeons sérieusement à renouveler l’expérience l’été prochain.

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Côté hambourgeois, nous avions recommencé fin février notre exploration des villes hanséatiques avec la jolie ville de Lauenburg/Elbe mais le confinement allemand nous a ensuite orienté vers des excursions dans les zones naturelles à et autour de Hambourg avant de reprendre de mai à fin octobre nos excursions citadines (Winsen (Luhe), Verden (Aller), Jork, le château d’Ahrensburg, celui de Reinbek, Stade, Mölln et Ratzeburg) . Depuis, l’augmentation du nombre de cas nous a fait retrouver la route des réserves naturelles.

Quant à la Bavière, nous avons d’abord dû annuler notre venue pour le week-end de Pâques puis notre traditionnel séjour en octobre mais avons finalement eu la joie d’y fêter Noël. Nous n’étions jamais venus en hiver en Bavière et ce séjour m’a convaincue que chaque saison permet de découvrir cette région magnifique avec un autre émerveillement.

J’avais prévu de partir quelques jours en France avec mon aîné début mai… mais nous avons dû annuler ce petit voyage et il a été impossible de le rattraper cette année. Mais nous avons passé une journée à Lübeck tous les deux et avons beaucoup apprécié la ville et le musée européen de la Hanse. Enfin, les deux grands ont eu la chance de faire un voyage en Bavière avec leur papa juste avant la rentrée scolaire d’août.

Pour l’année 2021, nous prévoyons comme destinations… la Nièvre et la Bavière ! Rien d’autre ! Pour deux raisons, nous voulons voir nos proches et ce sont des régions superbes. On verra bien ce qui est possible.

Quelques bonnes résolutions ?

Je ne vais pas répéter celles de 2020 (et de 2019…) que je n’ai toujours pas mises en œuvre… Elles restent valables pour 2021. Par contre, j’ai pris une vraie bonne résolution… que j’ai même déjà commencé à suivre ! Passer moins de temps sur les réseaux sociaux ! J’ai découvert Instagram avec le compte que j’ai créé pour le blog et suis davantage présente sur Facebook avec le compte du blog. Mon compte perso a la même photo de profil depuis quatre ans et j’ai publié neuf posts en 2020… Je ne l’utilise que pour aller sur le groupe privé des parents d’enfants porteurs de la même maladie génétique que celle de ma petite.

En fait, avec Instagram, j’ai eu ce mélange de fascination et de dégoût. J’ai découvert des comptes de jeunes filles et de femmes dont toutes les publications sont consacrées à leur tête ! On ne voit qu’elles ! Leur tête à la salle de bains, leur tête en balade, leur tête avec un masque, leur tête avec une grimace, leur tête en tirant la langue et en adoptant une posture sensée être langoureuse, etc. La mode actuelle est apparemment d’avoir des sourcils très foncés et épais (avec des tutos avant / après où l’après est beaucoup plus moche que l’avant) et de se maquiller en se tartinant de marron foncé à certains endroits stratégiques pour finir avec un tas de fard doré au bout du nez. Le sommet de la carrière d’Instagrameuse est, si je ne m’abuse, de savoir dandiner des fesses et du ventre sur tik tok. L’autre option, cumulable avec la première, est de se transformer en machine publicitaire et de placer un produit toutes les minutes, si possible en utilisant ses enfants sans vergogne. On peut d’ailleurs les humilier et s’asseoir sur leur consentement en racontant qu’ils font pipi au lit et qu’ils portent des couches la nuit alors qu’ils ont 5 ou 6 ans, les montrer malades (qui a envie d’être filmé quand il a 39° ?), étaler les dizaines de cadeaux qu’ils reçoivent (on rejoint l’idée de rentabiliser ses enfants en les prenant pour des têtes de gondoles)… sans oublier bien sûr de se poser en apôtre de la tolérance et de la bienveillance tout en faisant la morale et en hurlant à la mise à mort médiatique dès qu’il y a une critique.

Bref, je ne suis abonnée à aucun gros compte (mis à part celui de Baptiste Beaulieu) et ai enfin commencé à lire l’étude sur le coup d’Etat du 2 décembre 1851 que j’avais commandée il y a déjà deux ans… Tellement plus intéressant qu’Instagram et j’ai cette satisfaction d’avoir appris quelque chose et de m’être fait plaisir en la lisant !

Le virus…

Nous avons la chance de ne pas avoir connu de chômage partiel. Mais le passage en télé-travail avec les enfants à la maison a été une période très fatigante et je n’en garde pas un bon souvenir car j’ai eu du mal à organiser mon travail tout en organisant le suivi scolaire des enfants. A la reprise, j’ai senti une concurrence entre les collègues qui avaient été très impliqués par vidéo-conférence et avaient découvert de nouvelles applications, etc. et ceux (dont moi) qui avaient plutôt été en mode survie. Mais participer à des vidéo-conférences avec un enfant sur les genoux et deux qui se disputent pour une sombre histoire de prouts ou qui font des courses de bobby-car dans l’appartement reste une gageure.

Pour ma part, je n’ai pas eu de remise en question majeure de mon mode de vie. Je pense que je l’avais déjà eue à la naissance de notre petite et en vivant dans un autre pays que la France. Cela apprend à beaucoup relativiser et à se rendre compte de la chance que nous avons, en France ou en Allemagne, de vivre dans des pays stables et prenant soin de leur population. Bien sûr, tout n’est pas parfait et il y a encore beaucoup de points sur lesquels le pouvoir et la société doivent travailler mais nous n’avons aucune idée de ce que signifie vivre dans une dictature ou dans un pays en guerre. Des Français gravement touchés par le covid ont été accueillis et soignés en Allemagne et nous avons redécouvert les frontières quand celles-ci ont été fermées ou avec la quarantaine imposée quand on revient d’un autre pays. Grâce à l’Union Européenne, nous vivons en paix, sans crainte du pays voisin : un sentiment que les générations précédentes n’avaient jamais connu.

L’histoire aussi nous permet de relativiser ce que nous vivons. La grippe espagnole, il y a cent ans, a eu un bilan économique et humain bien plus catastrophique que le covid19 sans parler de la peste noire en 1347 qui a tué entre 30 et 50% de la population européenne (pour ne parler que de l’Europe). Le covid nous a fait redécouvrir que nous ne maitrisions pas autant la nature que nous le pensions et que notre monde était faillible.

Pour ces derniers jours de l’année et celle qui s’annonce, je pense bien fort à tous ceux qui ont souffert et souffrent physiquement, psychologiquement et materiellement du covid, à ceux qui sont hospitalisés et n’ont pas le droit aux visites ou seulement à des visites réduites. Je vous souhaite calme et joie pour ces derniers jours de 2020 et une bonne Saint-Sylvestre. Pour nous, ça sera raclette et jeux de société tous les cinq.

A bientôt !

Photographie de couverture : photographie prise lors d’une randonnée sur les hauteurs de Bad Reichenhall (Bavière, Allemagne)