Je participe au rv #Histoires Expatriées du mois de février. Ce rv est organisé par le blog L’occhio di Lucie et ce sont Amélie et Laura du blog Ciccia & Cerva qui sont à l’origine du thème de ce mois-ci, la joie.
J’habite en Allemagne, je suis une Européenne convaincue et on me propose de réfléchir sur le thème de la joie… J’ai donc immédiatement pensé à l’Ode à la joie (ou Hymne à la joie). A l’origine, il y a le célèbre poème de Schiller, An die Freude, écrit en 1785 dont une partie a été reprise pour en être le texte chanté dans la finale du quatrième mouvement de la Neuvième Symphonie de Beethoven (composée entre 1822 et 1824). L’hymne européen n’a intégré par contre que la mélodie, pour éviter la question des traductions et de la langue dans laquelle l’hymne serait chanté.
La joie se dit « die Freude » en allemand et l’ami se dit « der Freund » et « die Freunde » au pluriel. J’ai toujours trouvé ça poétique que « ami » et « joie » soient quasiment le même mot en allemand, même si l’étymologie est différente.
Quelles sont mes joies typiquement allemandes ? La météo ! Non, je plaisante. A Hambourg, la pluie est le maître mot de la météo. L’hiver est rarement très froid mais il est humide. Ma plus jeune fille adore sauter dans les flaques d’eau et les semaines sans flaques sont rares. Sa plus grande joie est donc de sortir se promener et de courir d’une flaque à l’autre… la mienne étant ensuite de faire sécher ses bottes quand elle sauté dans des flaques trop profondes.
Actuellement, ma joie est de visiter de nouvelles villes hanséatiques. J’aime beaucoup cette architecture typique et le fait que des villes marchandes se soient alliées au Moyen-Âge pour se protéger mutuellement et s’enrichir. Nous sommes ainsi allés à Lüneburg, Stade, Quedlinburg et prévoyons d’autres excursions dès que cet hiver pluvieux nous aura abandonnés. J’ai, en particulier, très envie de retourner à Lübeck (la photographie de couverture), capitale de la Ligue hanséatique et où nous ne sommes pas allés depuis quelques années.
Ma grande joie, même si elle est bien plus personnelle, est aussi de vivre dans un pays où la prise en charge de la maladie et du handicap sont d’excellente qualité, même s’il faut parfois batailler pour en bénéficier totalement. L’Allemagne est un pays reconnaissant le statut d’aidant familial qui ouvre à une indemnisation mensuelle non imposable mais comptant pour la retraite. La situation peut varier selon les Bundesländer (les régions) mais elle me semble plus simple que dans d’autres pays.
Il y a bien d’autres joies en Allemagne, comme la gastronomie bavaroise, les splendides paysages du Harz ou d’ailleurs, la qualité de vie à l’allemande, etc.
Autres participations :
Amélie et Laura en Italie
Angélique au Sénégal
Barbara au Canada (Québec)
Barbara (une autre 😉 ) en Espagne
Alexienne au Royaume-Uni
Isabelle au Canada (Québec)
Morgane en Espagne
Perrine au Canada
Émilie en Égypte
Karine à Hong Kong
C’est vrai que l’architecture que ces trois ville ne manque pas de charme
J’adore les vieilles maisons en brique et les maisons à colombage… alors les villes hanséatiques sont idéales.
De belles joies tout ça!
Je me suis toujours faite la même réflexion que toi sur les mots ‘ami’ et ‘joie’ en allemand. Je les associe également à la paix ‘Frieden’.
Les joies allemandes sont clairement pas pour moi la nourriture, même la bavaroise. La weiss-würste et la bière au petit-déj, c’est pas mon truc 😉
Ma plus grande joie ici, c’est de voir l’épanouissement de mes enfants d’année en année. De leurs plus petites à leurs plus grandes réussites. Quand je vois d’où ils sont partis (de rien en somme, 0 mot de vocabulaire) à maintenant, je les félicite et je les admire.
C’est vrai que Freude, Freunde, Frieden, cela fait un bel ensemble harmonieux.
Je ne suis pas très branchée Würste mais les Knödel (sucrés ou salés), le Kaiserschmarrn et les autres plats typiques sont quand même bien alléchants (pas au petit-déj bien sûr 😉 ).
C’est impressionnant de voir avec quel naturel les enfants apprennent une langue étrangère quand ils sont en plein bain linguistique.
Pour moi, la joie à l’allemande c’est le magasin dm ! héhé
Je te comprends tout à fait. Avant d’habiter en Allemagne, je passais toujours par un dm lors de mes séjours outre-Rhin.
La joie de découvrir un pays, de pouvoir justement faire des découvertes, je trouve que ça participe beaucoup aux bonheurs de l’expatriation 🙂
Malgré la pluie ^^ (puis si les enfants arrivent à s’amuser dans les flaques, c’est une bonne chose)
C’est toujours un vrai plaisir de découvrir de nouveaux endroits, une architecture qui n’existe dans mes contrées d’origine. 😉
Les flaques d’eau ! Quelle joie de sauter dedans ici aussi !
J’aime bien ce rdv histoire d’expatriés, j’y découvre toujours plein de choses.
Le matin, la petite est vraiment rapide car elle court d’une flaque d’eau à l’autre… J’aime aussi beaucoup ces rv qui permettent de découvrir la réalité du quotidien dans d’autres pays.
Je ne me suis jamais interrogée sur ce que pouvais bien être la joie à la française… un bon verre de Bourgogne et un plateau fromage/charcuterie peut-être ? En tout cas merci pour cet aperçu de la joie à l’Allemande !
La joie à la française, j’y mettrai en effet une bonne part de gastronomie, le plaisir des discussions animées, des échanges et plein d’autres choses aussi.
La ville de Stade me plait bien. Merci pour cet article. J’y découvre une partie de l’Allemagne que je ne connaissais pas du tout.
Stade est vraiment une jolie ville. Viens découvrir le nord de l’Allemagne !
Pour la joie à l’allemande, il faut citer Bonn !! Bon, tu l’as presque fait en citant un de ses habitants, Beethoven (même si, quand on voit son portrait, « joie » n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit…).
Le slogan de la ville est en effet : Freude. Joy. Joie. Bonn.
J’ai vécu cinq ans dans cette ville et j’y ai tellement de bons souvenirs que chaque fois que j’y retourne, la joie m’envahit de nouveau. Le slogan est donc on ne peut plus adapté pour moi !
C’est vrai que Beethoven vient de Bonn… et que je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un portrait joyeux de lui ! Je connais assez mal Bonn, j’y suis allée une fois il y une dizaine d’années pour visiter la Haus der Geschichte. Mais tu me donnes envie de découvrir la ville.
Oh l’Ode à la joie! Bien joué ! On salut ton patriotisme européen 🙂 Au final tu étais plutôt inspirée ! Quand je pense que mon professeur d’allemand m’a fait étudier le contraire de la joie alors qu’il y avait pourtant matière! Die Leiden des jungen Werther …un traumatisme !
Comme quoi, même sous la pluie, il pleut il mouille c’est la fête aux trois petites grenouilles 😉
C’est bon à noté pour le système de santé, car en effet, c’est un soucis en moins pour profiter au mieux des flaques d’eau de joie. Le reste de l’Europe a encore à apprendre.
Die Leiden des jungen Werther ! C’est aussi un traumatisme pour moi, je me suis rarement autant ennuyée en lisant un livre… à part peut-être en lisant Der Tod in Venedig. L’Allemagne a un système médical qui n’est pas parfait mais qui a de grandes qualités.
Les photos sont super jolies, et ca me fait penser que les vieilles pierres me manquent parfois 🙂 Je viens de « googliser » les villes hanséatiques. Super intéressant !
J’ai besoin de voir des vieilles pierres et à Hambourg, il ne reste pas grand chose datant d’avant le XVIIIe siècle. L’histoire de la Hanse est vraiment passionnante. Merci pour ton commentaire !
Pour moi, la joie à l’allemande, ce sont les Laugenbrot… encore l’estomac qui parle! 😉
Tu as raison, j’aurais pu faire un article entier sur la gastronomie allemande méconnue et pourtant variée et délicieuse.