Quand nous partons en vacances, nous dormons rarement en hôtel, car nous sommes soit logés chez des amis ou de la famille, soit nous séjournons dans des auberges de jeunesse ou dans des gîtes. Depuis quelques années que nous louons un gîte au moins une fois par an, nous en avons expérimenté plusieurs dizaines, certains restant inoubliables, en positif… ou en négatif !
- Le coup classique : la maison héritée de Mamie… et restée dans son jus !
On peut ainsi dormir dans un lit médicalisé, utiliser des toilettes surélevées tout en profitant du papier peint « scènes de chasse » ou « fleurs psychédéliques des années 70 ». La cuisine propose en général un bel ensemble en formica usé et de superbes assiettes à fleurs ayant perdu leur bordure dorée et une partie de leurs fleurs. Les petits napperons viennent parfaire la déco, notamment sur le dossier des fauteuils et du canapé. Dans le pire des cas, on a aussi les draps et les serviettes de toilettes élimés ainsi que les vieilles couvertures qui grattent.
- Le radin : ce gîte peut être aussi celui de Mamie mais pas toujours.
Si c’est un gîte pour cinq personnes, il y aura cinq verres (de préférence à moutarde), cinq assiettes (dépareillées, cela va de soi), un torchon (si possible usé jusqu’à la trame), des meubles récupérés et branlants, des matelas ayant servi à plusieurs générations (il vaut mieux ne pas soulever le drap housse et ainsi s’épargner la vue des différentes taches). En général, l’ameublement y est spartiate, l’armoire étant considérée comme un meuble superflu dans une chambre.
- Le crado : le ménage est apparemment une option impossible à choisir lors de la réservation.
Le ménage a peut-être été fait entre deux locations mais alors rapidement… De belles toiles d’araignée ont la place de se développer (et pas seulement dans les coins inaccessibles), on remarque aussi les traces sur la table, les assiettes un peu poisseuses, les verres pas vraiment translucides, la poussière, etc. Une mention spéciale pour le canapé (défoncé bien sûr) qui sentait tellement mauvais que l’odeur s’imprégnait dans nos vêtements quand on s’y asseyait !
- Celui qui rentabilise au maximum la maison en la divisant en plusieurs petits gîtes
Ce qui donne des subtilités architecturales comme la chambre-buanderie… D’un côté, le lit, l’armoire et la table de nuit et de l’autre la machine à laver, le sèche-linge et l’étendoir. Confortable et pratique ! La prime revient à cet appartement dont la première chambre avait des fenêtres minuscules, au niveau du plancher et que l’on ne pouvait bien sûr pas ouvrir… et la seconde pas de fenêtre du tout ! Une pièce aveugle meublée uniquement d’un lit bébé et la propriétaire qui nous annonce sans se démonter qu’il s’agit de la chambre du bébé !
- Celui qui te fait passer pour un malotru aux exigences démesurées !
C’est vrai que demander d’autres serviettes de toilette alors qu’il y en a déjà une pour cinq personnes… Le propriétaire m’a expliqué que si je voulais des prestations de luxe, il aurait fallu payer bien davantage ! Faire remarquer qu’il n’y a ni couverture, ni couette ? Que la chaise haute est cassée ? Qu’il n’y a pas d’eau chaude ? Enfin si, mais si on laisse d’abord couler l’eau pendant 20 à 30 minutes… Écologique et pratique ! Enlever les deux nids de guêpes de la loggia ? Le propriétaire ne va pas se déplacer pour si peu. Ce sont de petites guêpes, ce n’est pas dangereux, nous n’avons qu’à le faire nous-mêmes avec un sac plastique.
- Le malhonnête qui ment comme il respire…
La description du gîte mentionnait une machine à laver… et il n’y en a pas. Non, ce n’est pas un mensonge, la liste sur l’annonce est indicative, il met la même pour tous les appartements qu’il loue, c’était à moi de lui demander s’il y avait en effet une machine à laver ou pas. Ou alors, rien n’est de sa faute. L’appartement est sale, les lits ne sont faits qu’à moitié et il n’y a qu’une seule serviette pour cinq ? C’est la faute de la gestionnaire – femme de ménage : elle fait n’importe quoi et profite du fait que la propriétaire a plusieurs appartements et ne peut donc pas aller les vérifier personnellement. En cherchant dans l’appartement, on tombe sur des serviettes sous des couvertures au fond de l’armoire. La fameuse femme de ménage nous explique alors que c’est la faute des locataires précédents qui les ont cachées là pour l’embêter.
- Et il y a ensuite les petits détails et les anecdotes…
La chauve-souris séchée (ou empaillée ?) en pièce majeure de la déco sur le manteau de la cheminée… Le propriétaire qui sonne dix minutes après être parti car il a oublié son saucisson dans le frigo… L’écriteau « ne pas toucher aux fils, danger de mort » posé devant les fils dénudés pendant du plafond dans le couloir menant à l’appartement… Les propriétaires omniprésents, la cuisine américaine et le salon étant partagés, ce qui n’était pas clairement mentionné dans la présentation du gîte… La prime revenant à la porte vitrée… des toilettes ! Sans rideau ! Un vrai bonheur !
- Mais nous avons aussi loué des gîtes très agréables, avec des propriétaires charmants et attentionnés.
Que ça soit pour le sapin de Noël et la décoration déjà installée quand on arrive le 23 décembre, les jouets de plage pour les enfants, des petites spécialités locales à l’arrivée, de très bons conseils pour découvrir la région, etc.
Il y a surtout tous ces gîtes si bien équipés avec une volonté claire de proposer un bien agréable à vivre, fonctionnel et, notamment, adapté aux enfants petits. Un grand merci à tous ces propriétaires qui ont à cœur de nous donner la possibilité de passer des vacances agréables dans leur région !
tu m’as bien fait rire avec tes anecdotes … même si j’imagine que toi, tu as beaucoup moins ri !
Le coup du saucisson et de la porte vitrée pour les toilettes, j’ai quand même bien rigolé. La saleté, l’unique serviette pour cinq, j’avoue, je n’ai pas du tout ri sur le coup.
On a eu une super expérience: partager notre chambre avec une chauve-souris :-p
La maison était très belle et les propriétaires charmants mais j’avoue que quand on a allumé la lumière en pleine nuit et qu’on a vu notre colocataire, j’ai eu la peur de ma vie!
J’imagine bien l’angoisse en pleine nuit. La nôtre était séchée ou empaillée (je ne suis pas allée vérifier) et ça m’a déjà suffi. 😉