Vous vous souvenez de l’article que j’avais écrit il y a un an sur notre voyage (périple ?) en train vers la Bavière ? Nous avons récidivé ! Deux fois ! Deux allers qui devaient être simples, agréables et reposants…

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En train de nuit à la Pentecôte

La compagnie autrichienne ÖBB propose plusieurs trains de nuits dont celui qui relie Hambourg à Innsbruck. Départ à 20h19, un changement à Rosenheim (Oberbayern) vers 08h30, encore une heure de train régional et c’est fini ! Pas mal, non ?

L’option train de nuit plaisait particulièrement aux enfants. Nous l’avions déjà pris pour aller à Vienne en juin 2019. L’aîné en avait gardé un très bon souvenir, les filles étaient encore un peu petites mais avaient bien aimé à l’époque. Nous avons donc réservé les billets. Le soir du départ, le dîner a été acheté dans un fast-food de la gare et mangé sur un banc de notre quai en observant attentivement les manœuvres des voyageurs et des employés de la partie auto-train pour faire entrer et attacher les motos et les voitures. Nous avons ensuite rejoint notre compartiment à six couchettes. Les deux grands se sont bien sûr installés tout en haut et ont profité de la vue sur Hambourg. La petite était perplexe et un peu stressée. Le concept de la nuit passée dans un train ne lui semblait pas très pertinent.

Finalement, les enfants s’endorment assez vite, les parents plus ou moins. Nous passons les arrêts et arrivons quelques minutes avant 05h00 à Nuremberg. Le train ne repart pas tout de suite. Bizarre ! Ce n’est pas grave, on va poursuivre la nuit. 06h00, on demande au contrôleur. Il ne sait pas quand on pourra repartir car il y a un contrôle de police. A 07h00, le train repart. Deux heures de retard donc ! Il parcourt 100 mètres, s’arrête et retourne à la gare que nous venions de quitter.

Photographie prise à 07h50

Nous attendons encore un peu et décidons finalement de quitter l’aventure et de monter dans l’ICE en face pour rejoindre Munich. Finalement, le train de nuit est reparti peu après… avec donc plus de trois heures de retard !

Mais l’ÖBB nous a remboursé une partie des tickets sous forme d’avoir valable dix ans. Nous avons donc le temps de l’oublier, d’y repenser, de le chercher, de l’oublier de nouveau et de finalement le retrouver.

En ICE pour les vacances d’octobre

Les vacances tant attendues ont commencé vendredi 7 octobre au soir. Et oui, notre rentrée était mi août et nous étions donc impatients de faire une petite pause. Départ pour la Bavière en ICE jusqu’à Munich, petit séjour de deux jours là-bas le temps de voir les cousins et poursuite du voyage vers Berchtesgadener Land (le pays de Berchtesgaden).

Nous réservons les billets. Quelques semaines plus tard, premier accroc au plan ! Nous recevons un mail de la DB nous informant que notre train a été supprimé. Voilà ! Sans remboursement ni solution ! Donc, nous réservons dans un autre ICE. La veille de notre départ, mon mari se rend compte que notre train n’a pas été supprimé mais qu’il part seulement de Harburg (une gare hambourgeoise au sud de la ville) et non de Hauptbahnhof (la gare principale). Le matin même, tôt, nous partons pour Harburg. Arrivés là-bas, nous apprenons que notre train est supprimé (enfin, il ne roulera qu’à partir de Kassel)… mais l’autre ICE dans lequel nous avons aussi une réservation est maintenu. Allez hop, c’est parti en vitesse pour la gare principale.

A Hauptbahnhof, nous achetons rapidement le petit-déjeuner et apprenons… qu’il y a une annulation générale de tous les trains au départ de Hambourg (sauf quelques trains régionaux). Vous l’avez peut-être vu dans les journaux français ? Nous nous sommes donc levés avant 06h00 du matin pour apprendre à 08h00 qu’aucun train ne circulera avant deux heures voire plus. Nous prenons le petit-déjeuner sur place, en attendant d’avoir davantage d’informations. Je découvre par la même occasion le concept de l’Aufenthaltszug. Mot à mot, le « train de la station » ou le « train du séjour ». C’est un train qui reste ouvert et à disposition des voyageurs pour qu’ils puissent s’y asseoir et patienter. Il y en avait quatre ou cinq dès l’annonce de la suppression de tous les trains nationaux.

Nous avons appris ensuite qu’un sabottage avait causé cette panne massive. Que faire ? Attendre un train bondé, rempli de gens énervés et probablement sans possibilité de s’asseoir ensemble voire simplement d’être ensemble ? Partir le lendemain et perdre donc une nuit d’hôtel et une journée à Munich ? Nous sommes rentrés chez nous… prendre la voiture. Pardon à notre conscience écolo ! Le premier train pour Munich est finalement parti vers 13h00.

Nous sommes depuis bien arrivés en Bavière et profitons de notre semaine de vacances mais la question reste ouverte pour 2023 ? Train ou pas train ? Trajet normal en train ou avec quelques péripéties ? A votre avis ?

Photographie de couverture : à Munich, la St. Michael Kirche au premier plan, les clochers de la Frauenkirche à l’arrière-plan