Parfois, en préparant les vacances, on est pris d’une idée étrange, d’une frénésie de mouvement et l’envie irraisonnable que l’on avait d’abord repoussée revient… et réussit même à s’imposer.

Nous avions décidé d’aller à Vienne pour le week-end de l’Ascension, soit environ 1000 km de trajet. Nous avions le choix entre une liaison directe par avion… ou par train de nuit ! 1h30 ou 12h de trajet ?

Comme nous sommes joueurs, nous avons bien sûr choisi le train de nuit. Un compartiment avec quatre couchettes en seconde classe dans le train de nuit Nightjet de l’ÖBB (les chemins de fer fédéraux autrichiens).

Nous avons eu la chance d’être dans le même wagon qu’une partie d’un groupe de motards sympathiques et bien hydratés ! On a craint le pire en remarquant les multiples caisses de bières… Mais finalement, les concours de chansons inspirées ont cessé vers 22h30… Ils avaient une expérience et une maîtrise certaines de la boisson puisque le seul dégât collatéral à déplorer fut la fermeture des toilettes de notre wagon…

J’avais déjà pris le train de nuit assez souvent et dans différents pays avant d’avoir des enfants… et ça n’a pas changé ! Je ne dors que quand le train roule, le moindre arrêt me réveille. Pour corser le tout, j’ai partagé ma couchette avec notre benjamine qui s’est octroyée l’oreiller et la majeure partie de la place… Les deux couchettes supérieures étaient occupées par mon homme et notre fils… et l’un d’eux a sursauté au moindre mouvement de l’autre.

En effet, il n’y a pas de barres pour rattraper le voyageur voyageant trop dans sa couchette… mais un petit filet de sécurité ! Mon fils ayant tendance à beaucoup bouger dans son lit, le stress était à son maximum.

Mais les enfants, eux, ont très bien dormi. Ils ont adoré. Ils étaient surexcités à l’idée de dormir dans un train et de pouvoir regarder le paysage défiler avant de s’endormir et au réveil.

A 5 heures, la petite s’est bien sûr réveillée et a voulu commencer à arpenter le couloir du wagon. Les motards se sont réveillés de bonne humeur mais n’ont pas repris leurs performances vocales de la veille, le café les inspirant apparemment moins. Nous sommes ensuite allés chercher nos petits-déjeuners auprès du contrôleur. Ce dernier a transformé les couchettes en sièges et les deux dernières heures se sont passées tranquillement à regarder dehors. La petite a applaudi chaque train que nous croisions.

Bref, les enfants ont adoré et ont très envie de renouveler l’expérience.

Et vous ? Déjà partis en train de nuit avec des enfants ?