L’été dernier, nous avons fait une excursion aux portes du Morvan : nous sommes allés à Lormes. C’est une petite ville de 1200 habitants, située dans le nord-est de la Nièvre, à mi-chemin entre Nevers et Semur-en-Auxois (Côte-d’Or).
Histoire de la ville
La ville tire son nom de l’arbre, l’orme, que l’on retrouve aussi sur son blason. Le nom médiéval de la ville est Ulmus (l’orme en latin).
Le site de Lormes était vraisemblablement occupé pendant l’Antiquité car il se situait à proximité de la voie romaine reliant Autun à Orléans. Une villa romaine y était peut-être implantée car du matériel antique a été retrouvé lors de fouilles archéologiques. Mais l’histoire antique et médiévale de Lormes est peu documentée avant le XIIe siècle.
L’église de Lormes est devenue, en 1085, une dépendance du prieuré de La Charité-sur-Loire. Cependant, dans une lettre datant de 1170, le roi Louis VII ordonne à l’évêque d’Autun de rendre au prieuré de la Charité l’église de Lormes. Ce fait est mentionné dans le Cartulaire du prieuré de La Charité. Lormes devient ensuite une baronnie locale dont trois seigneurs, Seguin Ier en 1095, Hugues Ier (son fils) en 1146 et Hugues II (son petit-fils) en 1189 se croisent. L’appel à la croisade eut un retentissement assez fort auprès des seigneurs de la région, en lien notamment avec la proximité de Vézelay.
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Vézelay et la colline éternelle
Comme les autres communes de la région, Lormes souffre des conflits de la Guerre de Cent ans et des guerres de religion. Mais le lundi de Pâques 1591 donne lieu à un événement marquant l’histoire de la ville. Les hommes sont en effet partis à Corbigny célébrer le jour saint quand, tout à coup, le gouverneur de Clamecy, protestant, attaque la ville. Derrière leurs remparts, les habitantes se battent, notamment en jetant des cendres brûlantes, de l’eau bouillante et des pierres sur les assaillants. L’attaque de la ville dure toute la journée. Le retour des hommes à la nuit tombée permet de prendre les assaillants en tenaille et de dégager la ville le lendemain. En conséquence, par décret royal, les Lormoises ont obtenu le droit de précéder les hommes lors des processsions de Pâques dans la ville.
Le centre historique
Dominant la ville, l’église Saint-Alban est un bâtiment néo-roman construit dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle remplace un établissement roman qui avait été peint par Camille Corot en 1841. Dans le cimetière, on retrouve la tombe de Pierre Malardier, instituteur, républicain et opposant au Second Empire.
Les Promenades (Cours du 11 novembre) datent des années 1830 et accueillaient notamment les foires de la commune. Le monument aux morts y est très intéressant avec un poilu debout, figé, entouré d’obus et de fleurs.
Lormes comptait deux châteaux dont il ne reste rien de leur splendeur passée. Le château des Aubues a été en grande partie rasé puis transformé. Il est situé au nord-est du centre-ville. Du vieux Château, on ne retrouve que ces deux bâtiments parallèles et la chapelle du vieux château ou chapelle de Notre-Dame de Bon Secours (1647).
La balade au hasard des rues permet de découvrir de jolis endroits, dont deux lavoirs rénovés. Nous sommes venus un jeudi du mois de juillet et la ville, notamment la place devant la mairie, était animée et dynamique.
Les gorges de Narvau
Au sud-ouest de la ville, les gorges de Narvau offrent la possibilité de faire une belle randonnée, plus au frais en plein été. Les roches granitiques du Morvan ont été creusées par les eaux de l’Auxois, offrant un paysage de roches fragmentées et de parois rocheuses.
Nous nous sommes promenés avec plaisir dans ce bel espace naturel, écoutant la rivière, explorant les rochers. Nous étions là en été et le débit était assez faible. J’aimerais revenir au printemps et en hiver pour découvrir cette belle cascade avec davatange de puissance.
Nous avons bien apprécié notre petite excursion lormoise et de nous être approchés du Morvan et de ses beaux paysages vallonés. Depuis des années, nous parlons de passer une semaine de vacances dans le Morvan. Elle était prévue pour l’été 2020… Peut-être en 2024 ?
Au Québec, notre histoire est si récente… C’est donc un plaisir de découvrir des endroits, comme ça, avec des constructions si anciennes. Dommage pour les châteaux, par contre. Merci de nous faire voyager pendant quelques instants!
Le Québec a aussi de jolies villes anciennes et de magnifiques paysages, mais c’est vrai qu’il n’y aura pas de vestiges de l’Antiquité ou du Moyen-Âge.
Contente de te faire voyager un peu par chez moi !
Je connaissais Lormes (il y a bien longtemps) mais les détails son histoire sont intéressants. De plus j’ai découvert avec plaisir les gorges de Narvau..je finirai par connaître en détail tout ce qui m’entoure, c’est drôle. Merci pour ces promenades et découvertes de l’ étranger.
Avec grand plaisir Simone de vous emmener en balade dans la Nièvre et ailleurs ! ❤️