Ce mois de novembre est particulièrement chargé en microbes et virus. Depuis le début du mois, nos filles s’échangent, se donnent et se refilent forte fièvre, gros rhume, gastro et conjonctivite. Mon mari, allemand, appréhende différemment les faits que moi.
Extrait de notre conversation quasi-quotidienne. Un soir, après le dîner et le coucher des enfants :
–(Moi) Tu as vu ? La petite a de la fièvre.
–(Mon mari) Ah oui, c’est vrai, elle est un peu chaude.
-Oui, un peu chaude… Elle a 39,8° !
-Tu lui as pris la température ?
-Oui, je voulais savoir combien elle avait avant de…
-Quoi ? Tu lui as déjà donné du paracétamol ? Mais elle n’en avait pas besoin ! La fièvre est une réaction saine du corps ! C’est important de ne pas la faire baisser tout de suite.
-Elle a 39,8° ! Pas 38 !
-A chaque fois, c’est pareil. Tu lui donnes beaucoup trop tôt, il faut attendre au moins 40° !
-La pédiatre a dit 39° !
-Oui, c’est ça, elle a dit 40 !
-Tu n’y étais pas…
-A l’hôpital, à la formation de premiers secours pour parents, ils ont dit 40 ! Super ! Maintenant, elle va rester plus longtemps malade. La fièvre est le meilleur médicament possible pour guérir rapidement.
-Oui, tu le dis à chaque fois…
-Ça sert à quelque chose…
-Mais elle se sentait mal, avait mal à la tête. Bref, elle ne peut pas aller demain à la crèche. Qui reste à la maison ?
-Je ne peux pas, j’ai des rendez-vous importants.
-Moi aussi !
-Bon, qui est resté à la maison la semaine dernière ?
-Moi ! Tu peux déplacer tes rendez-vous à cet après-midi ? C’est important que je sois là le matin mais je peux travailler en home office ensuite. Enfin… ce soir… quand les enfants dormiront ! Je ne vais rien pouvoir faire en journée avec la petite qui est malade et les deux grands ensuite.
-OK ! On fait comme ça. Tu seras rentrée vers quelle heure ?
-S’il n’y a pas d’embouteillages, je peux être là vers midi.
-Très bien, je serai rapidement au travail. Tu iras chercher les enfants tôt ? Ils sont fatigués en ce moment et pourront se reposer à la maison…
-Ou choper les microbes de la petite ! De toute façon, autant aller chercher tout le monde dès que l’école est finie. J’irai à 13h.
Quelques heures plus tard… La maison est calme, les enfants dorment. Mon mari rentre à ce moment.
-Alors ? Comment s’est passée la journée ?
-La petite a un peu pleuré, les grands étaient fatigués et assez surexcités. A 17h, je lui ai pris la température, elle avait 39,1° et je lui ai redonné du paracétamol. Elle a ensuite bien dîné et s’est endormie assez vite.
-Tu as eu raison, elle devrait bien dormir.
-Et tes principes ? Pas de paracétamol avant 40° ? La fièvre comme meilleur médicament ?
-Oui… Bon, mais là, ce n’est pas pareil. Si elle reste à plus de 39°, on est sûr qu’elle va mal dormir et nous réveiller plusieurs fois dans la nuit.
-Beaux principes contre nuits pourries…
ahahahah j’ai l’impression de revivre une scène de la maison. Bon pas pour la partir paracétamol car on est d’accord tous les deux sur le plus de 39°. aussi mon mari est français. courage pour ce mois de novembre. Ici ça fait plus d’un mois qu’il est malade!!!
J’ai l’impression de revivre cette scène un jour sur deux. Mais là, je croise les doigts… ils étaient tous les trois en forme aujourd’hui (moins mon mari qui a récupéré la conjonctivite qui tourne dans la famille depuis deux semaines)…
Hihihi! Total et conclusion, les mamans nous appréhendons mieux quand nos enfants sont en « danger »
Je passe beaucoup de temps avec les enfants, je reconnais les premiers signes de fièvre maintenant.
Ahah, là c’était une variante du principe de base 😉
Et bon courage pour les microbes !!
Moi j’ai eu droit à trois visites chez le pediatre en 4 jours car fievre qui montait à 40, à chaque fois ils m’ont dit de ne rien faire, d’attendre, c’est bon la fièvre c’est une saine réaction… Jusqu’à ce que l’on se retrouve aux urgences car mon fils convulsait ! Depuis je n’écoute plus lea allemands, à partir de 38,5 c’est Paracetamol !
Je vais rarement chez le pédiatre car je sais déjà qu’il va me dire que c’est viral et qu’il faut attendre que ça passe tout seul. Les convulsions, c’est ce qui me fait peur quand la fièvre est vraiment forte. Comment va ton fils ?
Merci ! Je suis confiante ! Ils étaient tous les trois en forme aujourd’hui.
Mon mari (suisse) est aussi du genre à dire que « la fièvre c’est une réaction saine ». Soit mais bon, faut parfois faire quelque chose quand même…
Je suis bien d’accord pour la fièvre mais quand je vois que mon enfant se sent vraiment mal, ne mange pas et dort mal, je donne du paracétamol pour la faire baisser.
C’est l’exception qui confirme sa règle! Ou comment le sommeil passe avant tout.
Quand, en plus, le papa est un gros dormeur…
Ahahah, tellement vrai… Moi sur la question de donner du paracétamol ou non, je ne me fie pas au nombre de degrés mais sur l’état général de l’enfant. On peut être ok à 39 degrés ou très agité et complètement raplapla à 37,5 avec des courbatures qui empêche de se reposer. Je pense que l’indice qui doit alerter, c’est avant tout la gêne.
C’est certain. Quand nous étions petits, mon frère était debout, jouait et courait partout même quand il avait plus de 39° alors que je suis épuisée et courbaturée dès que je dépasse les 38°…
J’ai bien souris à la lecture de ta conclusion ! C’est vrai que j’ai tendance à donner du paracétamol dès que mon fils a de la fièvre. As-tu remarqué qu’en en donnant moins tes enfants étaient effectivement malades moins longtemps ?
Ils sont rarement malades plus de deux jours ou alors on passe ensuite à un autre virus. 😉 Je ne sais pas si cela joue réellement un rôle. Par contre, ils ont très rarement pris des antibiotiques car les pédiatres allemandes n’en prescrivent presque jamais.