En septembre, ma fille (celle qui va bientôt avoir cinq ans depuis déjà plus de six mois…) va rentrer à l’école en Vorschule (équivalent de la grande section de maternelle en Allemagne). Elle ira dans l’école où est déjà son frère. Malheureusement, ses plus proches amies de la crèche iront dans d’autres écoles. C’est aussi ce qui était arrivé à mon aîné quand il était rentré à l’école.
Ma fille s’inquiète déjà de ne plus revoir ses amies, elle a pleuré en septembre quand elle s’est rendue compte que c’était sa dernière année avec ses amies. Elle est plutôt confiante sur le fait de rencontrer de nouveaux enfants à l’école mais tient à rester amie avec ses amies de crèche. Elle imagine déjà quand elles partiront ensemble en vacances quand elles seront adultes. Actuellement, la destination est Majorque mais il est aussi question de week-ends à Paris ou à Berlin… Mais, la période entre les cinq et les dix-huit ans est encore à définir…
En effet, à cinq ans, ma fille et ses amies n’ont pas les moyens de garder contact par elles-mêmes. Ce serait triste que ces amitiés qui existent et se maintiennent depuis quatre ans ne restent plus que des photos dans le classeur de la crèche.
Mon fils avait eu aussi ces craintes il y a trois ans. Mais nous avons réussi à maintenir le lien avec ses trois meilleurs amis de crèche (un garçon et une fille qui sont jumeaux et une autre petite fille).
A leur âge, ce sont forcément les parents qui doivent souhaiter maintenir le lien et il faut bien sûr que ce souhait soit partagé des deux côtés. Mes enfants ont eu la bonne idée d’être amis avec des parents que nous apprécions, voire avec qui nous sommes devenus amis.
Comment donc maintenir le lien jusqu’à ce qu’ils soient capables eux-mêmes de le cultiver ?
Nous essayons différentes manières avec les deux grands, selon leur personnalité et leurs envies. En général, pendant les vacances, ils envoient une carte postale à leurs amis. Même sans penser à la future séparation, je trouve important de leur donner l’habitude d’exprimer un peu leurs sentiments, de dire aux autres qu’on a pensé à eux. Parfois, on rapporte un petit souvenir pour un(e) ami(e) quand on a le sentiment que ça va vraiment lui plaire. Ma fille adore envoyer des vidéos de quelques secondes à ses amies. C’est mignon, en général, elle dit à la petite fille qu’elles sont amies et qu’elle l’aime beaucoup et elle est très heureuse de recevoir une réponse (une photo, une petite vidéo, un message d’émoticônes licorne, cœur, chat, princesse… on s’amuse bien aussi avec les mamans).
Une autre solution est bien sûr de trouver une activité extra-scolaire commune. En théorie, c’est simple et le lien est maintenu puisque les enfants se voient toutes les semaines. Sauf que conjuguer les emplois du temps des parents et des enfants, des éventuels frères et sœurs, trouver une activité qui plaise à tout le monde, à un horaire et une localisation qui conviennent… c’est tout sauf simple ! Pour mon fils, nous n’avons pas réussi mais ma fille fait déjà de la danse avec deux de ses amies et a priori, on va essayer de continuer l’année prochaine.
Avec les parents que nous connaissons encore assez peu, nous aimons beaucoup les inviter à un petit-déjeuner. Pour nous, c’est le moment idéal pour faire connaissance sans que les enfants soient trop fatigués ou excités. Il y a peu à préparer, les enfants partent rapidement jouer et on peut bavarder et découvrir si les affinités entre nos enfants se retrouvent aussi entre leurs parents.
D’ailleurs, une fois qu’on connaît mieux les parents, on peut plus facilement laisser l’enfant aller chez son ami(e) ou récupérer l’ami(e) pour un après-midi ou une sortie. Mes deux grands aiment beaucoup aller chez leurs amis sans nous (récupérés par les parents, ils sont encore trop petits pour aller seul chez quelqu’un). C’est souvent la première étape avant d’organiser une pyjama party ! D’ailleurs, samedi, une amie de ma fille va venir dormir à la maison, les deux sont déjà surexcitées. Quand les enfants sont plus grands, on peut envisager de les laisser passer un week-end ensemble chez soi ou dans la famille de l’ami(e).
Ce qui nous a semblé important, c’est de garder le petit groupe « crèche » pour fêter les anniversaires de mon grand. Il a donc la chance de fêter deux fois son anniversaire : une fois avec les amis de la crèche et une fois avec les amis de l’école. La première année, nous avions envisagé de ne faire qu’une fête mais nous avions peur que les deux groupes ne se mélangent pas et qu’au final, notre fils ne sache pas à quel groupe il « appartient » et avec qui il doit jouer. Les deux anniversaires se passent très bien, les enfants ont plaisir à se revoir ensemble et retrouvent une complicité qu’ils n’auraient pas si d’autres enfants étaient là.
Enfin, le meilleur moyen pour les enfants de garder contact… est d’être amis avec les parents ! C’est ce qui nous est arrivé avec les parents des amis de la crèche de notre fils. Nous nous voyons avec les enfants et, parfois aussi, sans les enfants, sur la pause déjeuner (ce qui a le don d’énerver mon fils qui trouve ça injuste car lui n’a pas pu voir ses amis). Avec ces deux autres familles, nous sommes même partis en vacances ensemble en Sicile (d’où la photo en couverture avec une vue depuis l’Etna sur l’intérieur de la Sicile). De belles vacances ! Les enfants ont adoré être ensemble pendant une semaine, nous avons adoré être avec nos amis. Nous repartirons d’ailleurs l’été prochain tous ensemble.
Mon fils est heureux car même si nous ne réussissons pas à nous voir si régulièrement que ça, l’amitié perdure et quand il retrouve ses amis de crèche, en une seconde, la complicité est là.
Et vous ? Avez-vous été confrontés à cette situation ?
Je trouve ça super quand les parents sont aussi amis et que les enfants se retrouvent donc régulièrement et « ne se perdent pas de vue ». De belles amitiés se créent !
Oui, c’était vraiment la bonne surprise ! Avec cette crèche, on a rencontré vraiment des gens charmants.
Je trouve que ce sont de très bonnes idées, certaines tombent sous le sens et d’autres demandent plus d’efforts. Ici ma grande fille a « perdu » ses 2 meilleures amies à 2 ans d’intervalle. Elle l’a très mal vécu, mais nous parvenons à garder des contacts sporadiques avec elles. Trop sporadiques pour que ces amitiés soient durables. J’ai vraiment souri pour les invitations à petit déjeuner!! THE truc qui ne se fait pas en France (enfin, je le fais avec ma meilleure amie, mais parce qu’on est à la cool ensemble!) alors que tu as raison: ça demande quand même beaucoup moins de logistique que les autres repas!
Bravo pour la Une!!
J’imagine que ça a été dur pour ta fille. C’est compliqué aussi de réussir à organiser des rencontres régulières et il faut qu’il y ait vraiment la volonté de le faire des deux côtés.
Pour le petit-déjeuner, selon les amis, on donne 9h ou 10h comme heure. Mes enfants se réveillant à 6h le week-end, on pourrait même donner 8h…
Merci ! Je suis trop contente d’être en coup de cœur.
Je n’ai jamais été vraiment très branché « amies pour la vie » lorsque j’étais moi-même petite et ma fille est bien trop petite pour le moment, je n’ai donc pas été confronté à ces problématiques là encore… Pour les activités extra-scolaire je trouve que c’est une excellente idée ! Il est vrai que l’invitation au petit déjeuné m’a un peu surprise mais après reflexion c’et vrai que ce moment est plus doux et calme pour tout le monde… pourquoi pas après tout ^^
Au plaisir de te relire :*
Je ne savais même pas qu’inviter des gens au petit-déjeuner était si inhabituel (en même temps, je n’avais pas d’enfants quand je vivais en France et c’est certain que ça ne me serait jamais venu à l’esprit). Tente le coup ! C’est vraiment agréable, la préparation est rapide et tout le monde est reposé et de bonne humeur.
Ici la grosse difficulté est de communiquer avec les parents. Les gens sont très froids, passent en coup de vent et évitent de parler aux parents des enfants de leurs petits camarades de jeux.
Le fait que ce soit souvent des nounous devant les portes des écoles n’aide pas …
RRhaa la vie en région parisienne XD
C’est sûr que le Francilien / la Francilienne stressé(e) qui vient de supporter 1h30 de RER bondé, qui arrive à 18h30 à la crèche et qui doit encore donner le bain, surveiller les devoirs du grand et faire à manger n’a aucune envie de s’attarder quelques minutes à papoter à la crèche…
Les sorties d’école à Paris ! Je m’en souviens, c’était un de mes jobs d’étudiante. J’attendais une petite à la sortie de son école privée du XVIe arrondissement, on était entre nounous, jeunes filles au pair et étudiantes…
Intéressant ton article. Je ne suis pas encore confrontée à ça vu que mon fils va entré en maternelle en septembre prochain. Néanmoins je trouve que c’est pas mal de vouloir garder le contact avec les petits camarades qui ne sont plus dans la même école que son enfant. L’une de mes collègues m’a dit que c’est quand le petit va entré à l’école que je vais me lier d’amitié avec les parents de ses camarades, je suis un peu dubitative mais on ne sait jamais.
Merci pour ton commentaire ! Pour nous, c’est vrai que nous nous sommes faits des amis à la crèche et à l’école mais j’ai l’impression que ça dépend des crèches et des écoles.
D’ailleurs, mon fils râle quand je l’emmène ou vais le chercher à l’école car je tombe presque toujours sur une maman avec qui je papote, comme il dit. J’espère pour toi que l’ambiance sera sympa dans la future école de ton fils.