Aujourd’hui, exceptionnellement, j’ai une journée libre. La journée est consacrée à un projet auquel je ne participe pas et n’ai pas besoin de venir travailler. Je vais donc en profiter pour me reposer faire un peu de ménage (qui fera la différence jusqu’aux miettes du petit-déjeuner), ranger les chambres des enfants (pour que dès ce soir, ils puissent tout ressortir), faire du tri dans mes affaires, préparer les valises pour les vacances, etc. Cette liste m’épuise déjà.

Heureusement, la petite est venue me réveiller en me faisant des bisous, comme tous les matins. C’est si mignon ce moment câlin… à 5h du mat’ ! Comme tous les matins… Pourquoi est-ce que je suis sur le bord du lit ? Notre aîné est venu discrètement pendant la nuit. En général, on ne remarque sa présence que quand il a pris ses aises, dormant en étoile sur la couette et me volant mon traversin ! Il est 6h, le réveil sonne !

Ceux qui étaient encore endormis (mon mari, tranquille dans le lit de notre fils et notre cadette dans son lit) se réveillent. Dans mon lit, les câlins ont laissé place à la mauvaise humeur sans que je ne m’en rende compte (une sombre histoire de moitiés de traversin n’étant pas équitablement divisées en trois…). Bref, on motive les troupes à s’habiller avant de venir prendre le petit-déj… et là, le drame ! Le grand avait déjà tartiné sa tranche de pain mais était ressorti de table car il avait gardé son haut de pyjama au lieu de mettre un t-shirt et, discrètement, la petite est venue s’asseoir à sa place et manger sa tartine… Bref, le temps passe, chacun mange, finit de se préparer et je pars avec les enfants en direction de l’école puis de la crèche.

En chemin, la cadette sauve trois cloportes et deux escargots qui s’étaient aventurés sur le trottoir. Comme tous les matins, on regarde passer les bus et les taxis sur la grande avenue que l’on traverse. On arrive à l’école, le grand part en courant rejoindre un copain et je poursuis le chemin avec les filles. Je bavarde quelques minutes avec des mamans que je connais bien tandis que la cadette souffle et répète qu’elle s’ennuie et que la benjamine essaie de faire avancer la poussette toute seule en donnant de grands coups vers l’avant… Quelques centaines de mètres plus loin, nous arrivons à la crèche. Un câlin et un bisou aux filles et ma journée de repos commence enfin officiellement !

Un passage à la boulangerie et je vais pouvoir prendre un petit-déjeuner paisible, à regarder mes mails ou Insta sans qu’une petite tête curieuse vienne regarder au-dessus de mon épaule ou sans être interrompue par des hurlements…

Une spécialité hambourgeoise : le Franzbrötchen (petit pain sucré à la cannelle), mais on le trouve aussi avec, en plus, des morceaux de chocolat ou du Streusel (crumble rajouté dessus), etc.

Bip bip bip ! WhatsApp se réveille. Les deux groupes les plus actifs de mon compte sont déjà en pleine discussion : le groupe des parents de la classe de mon aîné et celui du groupe des grands de la crèche… Dans les deux cas, la discussion tourne autour du cadeau de fin d’année. Nous faisons un cadeau commun et les débats vont bon train. J’ai, de plus, eu l’excellente idée d’être à l’origine du cadeau commun pour la maîtresse de mon aîné. Je collecte les participations et irai acheter le cadeau. Heureusement, les parents participants sont sympas… D’ailleurs, on va remettre le cadeau samedi et il faut donc que j’aille acheter le cadeau… aujourd’hui ! Et mince ! Je l’avais oublié sur ma liste celui-là ! Et un aller-retour en centre-ville (1h30 en moins sur le planning… mais du temps en plus pour glander sur insta dans le métro !).

J’ai lu et répondu aux messages, mon café est froid. Tant pis ! Je dois être efficace avant de récupérer les enfants à 15h (système allemand oblige). Direction le centre-ville !

Retour à la maison ! Il est déjà… bien trop tard ! Deux machines à plier, une machine à étendre : la petite a saigné du nez pendant la nuit et la cadette avait apparemment rapporté la moitié du bac à sable dans son short et ses chaussettes hier, vu la quantité de sable dans et sous son lit…

Je commence à ranger la chambre des filles et notamment à faire un tri discret, mais efficace dans la production prolifique de dessins et coloriages des deux filles. Il ne faudra pas que j’oublie de descendre la poubelle de papier avant d’aller chercher les enfants pour éviter le drame. Je poursuis l’œuvre de tri et de rangement… et j’ai l’impression d’être dans Vie de mère !

Il est déjà l’heure d’aller chercher les enfants. Normalement, le grand a son activité sportive jusqu’à 16h… mais aujourd’hui, il y a le spectacle de danse de la cadette et mon mari m’a dit hier qu’il avait une réunion jusqu’à 20h… Qui va aller au spectacle de la cadette avec un grand qui râle et une petite qui voudra à tout prix monter sur la scène ?

Je récupère donc mon aîné qui proteste et me répète qu’il va s’ennuyer, qu’il n’aime pas la danse, que c’est nul car il ne peut pas faire son cours de sport, etc. Nous passons vite fait poser le (lourd) cartable à la maison (pourquoi y entrepose-t-il des cailloux et des petites branches ?). En arrivant à la crèche, les filles sont dans le jardin… La cadette a déjà mis son tutu… sous son leggings et son t-shirt. C’est magnifique… des soquettes (dans les sandales… mais nous vivons en Allemagne, ça ne choque personne), un leggings rouge, un tutu dont seul le tulle rose poudré dépasse du t-shirt bleu marine ! La petite a mangé des fraises apparemment… Bref, je nettoie sommairement la petite pendant que j’envoie la grande se laver les mains et les bras (le combo crème solaire – sable) tout en entendant le grand continuer de râler…

Et hop ! Tout le monde dans le bus ! Arrivés à l’école de danse, le grand s’assied dans un coin, prend son livre et oublie enfin de râler. La petite cherche à tout escalader, y compris les meubles branlants et la cadette va se préparer avec son amie. Une petite répétition et le spectacle commence. En fin de compte, l’aîné est très intéressé par le spectacle sauf quand il se rappelle qu’il est sensé ne pas être content d’être là et j’ai toutes les peines du monde à retenir la petite d’aller danser avec sa sœur et de lui piquer son cerceau.

Le spectacle était très mignon et c’était un vrai plaisir de voir ma fille, souvent discrète et timide, complètement à l’aise et prenant plaisir à danser. Notre sortie coïncide bien sûr avec l’orage et nous courons nous réfugier… au fast food le plus proche ! Le dîner englouti, nous rentrons à la maison. Un bain rapide pour tout le monde, le pyjama et au lit ! La cadette est épuisée et s’endort rapidement, l’aîné se rappelle qu’il était à un spectacle de danse et râle, la petite veut jouer. Au fur et à mesure, chacun s’endort paisiblement… La maisonnée est calme, je somnole sur le canapé entourée d’un tutu, de doudous et de livres.

Ma journée de repos se termine…