Pendant nos vacances dans la Nièvre, nous souhaitions faire une belle surprise aux enfants et les avons emmenés passer une journée à Paris. Quelques jours auparavant, j’avais vu de très belles photos et stories de Paris sur le compte de Cécile et j’avais ainsi découvert qu’il était possible d’avoir une magnifique vue sur Paris depuis la colonnade du Panthéon.

Informations pratiques

Nous avons pris le billet jumelé pour une visite libre du monument et l’accès au panorama. Il coûte 15€ par adulte et est gratuit pour les moins de 25 ans (ainsi que pour d’autres catégories de bénéficiaires). Le billet doit être acheté en ligne et il faut se conformer aux règles sanitaires actuelles.

Accès à la billeterie en ligne

Attention ! Il n’y a pas d’ascenseur et il faut donc monter les 206 marches à pied avant d’arriver à 35 mètres de hauteur ! Un livret enfant peut être téléchargé gratuitement, il est très intéressant et permet aux enfants de mieux comprendre l’histoire et la fonction du bâtiment.

La visite de l’édifice et de l’exposition consacrée à Victor Hugo

Nous avions un horaire précis pour l’accès accompagné au panorama et nous avons donc visité le Panthéon avant et après la montée. Grâce au livret, nous avions préparé les deux grands à l’histoire mouvementée de ce bâtiment. Le chantier de la future église Sainte-Geneviève, sainte patronne de la ville de Paris, commence en 1757, sous la direction de l’architecte Jacques-Germain Soufflot, maître du néo-classicisme. Cet édifice grandiose n’est achevé qu’en 1790… et devient en 1791 une nécropole pour des personnes ayant joué un grand rôle pour la France.

En 1806, Napoléon décide de rebaptiser le lieu église Sainte-Geneviève et d’en faire un lieu de culte, tout en lui laissant sa fonction de nécropole. Nouveau changement avec la Restauration ! En 1816, l’inscription du fronton est enlevée… mais les lettres de bronze ont laissé des traces qui permettent de pouvoir toujours lire l’ancienne inscription. Pendant la Monarchie de Juillet, l’église Sainte-Geneviève redevient uniquement le Panthéon et l’inscription du fronton réapparaît. Le Second Empire rend, en 1852, l’édifice au culte catholique, tout en maintenant la fonction de nécropole, même si l’inscription du fronton est de nouveau enlevée. Les premières années de la Troisième République sont marquées par les hésitations, puis, en 1881, l’édifice est de nouveau nommé Panthéon, l’inscription est rétablie et sa fonction est désormais d’accueillir les défunts honorés par la République. En 1885, l’inhumation de Victor Hugo au Panthéon permet d’affirmer de façon grandiose que la fonction religieuse est abolie et que seule celle de dernier repos pour les grands hommes, honorés par la République, est désormais valable.

Les débats autour de la panthéonisation de personnalités sont importants. Mirabeau et Marat ont été dépanthéonisés, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau a été réclamé par sa famille et le marquis de Dampierre devait y entrer mais étant soupçonné d’être mort avant d’avoir réussi à trahir la Révolution, il n’y entrera finalement jamais. On raconte que des courtisans ont proposé à Louis XVIII de dépanthéoniser Voltaire mais le roi aurait répondu « Laissez-le donc, il est bien assez puni d’avoir à entendre la messe tous les jours. »

Les dernières personnes entrées au Panthéon sont Simone Veil avec son mari Antoine Veil et Maurice Genevoix. Josephine Baker y entrera le 30 novembre 2021.

L’exposition « Victor Hugo, la liberté au Panthéon » est visible jusqu’au 26 septembre 2021. Elle est très intéressante et montre bien le parcours politique et les causes défendues par ce grand homme.

Au premier plan, le pendule de Foucault
Prêts pour monter là-haut, au niveau des colonnes !

Une vue magnifique depuis la colonnade

Nous avions rendez-vous à 11h00 pour l’accès au panorama et étions impatients de commencer l’ascension. Elle se fait d’abord par une série d’escaliers, après laquelle nous faisons une première pause au niveau des balcons, à environ 20 mètres de haut.

Nous reprenons ensuite l’ascension, tantôt à l’intérieur, tantôt à l’extérieur du bâtiment. On a le sentiment de passer derrière le décor, de découvrir le Panthéon différemment.

Enfin, on arrive à 35 mètres de hauteur, au pied des colonnes, après avoir gravi ces 206 marches ! La vue est spectaculaire et permet de voir Paris dans toutes les directions.

La bibliothèque Sainte-Geneviève au premier plan, la Sorbonne au second, l’église Saint-Sulpice, le Louvre, l’Arc de Triomphe et la Défense au loin
L’église Saint-Etienne-du-Mont, la tour de l’université Jussieu
Comme on l’entend sur la vidéo, le vent peut être assez fort et froid et il vaut mieux prévoir un gilet pour profiter de la vue sans avoir froid.

Cette visite nous a beaucoup plu et la vue sur Paris depuis la colonnade du Panthéon permet de redécouvrir la ville, avec un autre point de vue que celui que l’on peut avoir depuis la tour Eiffel. On apprécie davantage le cœur historique de la ville, de façon moins excentrée.

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Cette journée parisienne nous a rappelé beaucoup de bons souvenirs (j’ai vécu dix ans à Paris et y ai rencontré mon mari) et les enfants étaient très contents de revoir la capitale où ils n’étaient pas allés depuis un an et demi.

Êtes-vous déjà montés au panorama du Panthéon ?