Nous cherchions une sortie pour aujourd’hui. Le temps est morose, les musées hambourgeois n’ont plus le droit d’ouvrir et l’A7 étant fermée de part et d’autre de l’Elbe, il nous fallait une destination au nord de Hambourg. Nous sommes donc allés à la découverte de l’Industriemuseum à Elmshorn.

Accessible en transports en commun : la gare d’Elmshorn est juste à côté et il faut une demi-heure en RegionalBahn depuis Hambourg (Hauptbahnhof). Accessible aussi en voiture : on peut se garer à gauche, devant le musée, dans la rue mais il faut aller demander une attestation au musée pour ne pas payer le stationnement.

Le musée est situé Catharinenstraße 1, 25335 Elmshorn. Il est ouvert du mardi au samedi de 14h à 17h et le dimanche de 11h à 17h. L’entrée coûte 4€ par adulte et est gratuite pour les enfants. Des ateliers sont régulièrement proposés ainsi que l’organisation d’anniversaires pour les enfants (à vérifier auprès du musée quand ils pourront reprendre).

Le bâtiment de l’Industriemuseum

Je ne connaissais pas Elmshorn, j’imaginais un ancien village s’étant transformé en ville dans le sillage de Hambourg mais le lieu est mentionné dès le Moyen-Âge et la ville s’est surtout développée grâce à ses artisanats et industries à partir du XVIIIe siècle mais surtout à partir du XIXe siècle. Les premières voies ferrées, reliant notamment Hambourg à Kiel, permettent à Elmshorn de connaître une grande prospérité et une croissance démographique forte.

La première fabrique est créée à Elmshorn en 1855, il s’agit d’une usine de tissage, la Elmshorner Stoutsfabrik qui utilise dès le départ des métiers à tisser fonctionnant à la vapeur. Il faut imaginer ces ouvrières travaillant dans le bruit et la poussière permanents, au détriment de leur santé.

Cette machine m’a rappelé celles, énormes et imposantes du musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. Le musée d’Elmshorn propose des fiches et des petits écrans pour faciliter la compréhension de ce qui est exposé. On voit aussi les difficiles conditions de travail des ouvriers dans les tanneries et les mégisseries de la ville.

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Nous avons ensuite rejoint le premier étage où de petits écriteaux préviennent les enfants des activités qu’ils peuvent faire seuls.

Plusieurs étapes d’expérimentation sont proposées aux enfants et aux adultes et elles sont toujours signalées par un petit écriteau rouge avec une souris. Au même étage, le pèse-personne a eu beaucoup de succès (20c pour obtenir la petite carte avec son poids en livres).

Nous avons aussi vu le travail des ouvriers dans l’exploitation de l’argile et dans une briquetterie. En effet, l’argile exploitée dans la Liether Kalkgrube a permis à la ville d’Elmshorn de bâtir ses bâtiments officiels en briques.

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Le deuxième étage nous a permis de voir l’évolution de la Königstraße, la rue principale d’Elmshorn et la vie quotidienne d’une famille ouvrière et d’une famille bourgeoise pendant la première moitié du XXe siècle mais aussi les activités de céramistes de la ville. On peut se prendre en photo (1€) : on obtient un marque-page avec trois photos différentes. Les enfants ont bien apprécié comme souvenir.

Le dernier étage permet de découvrir une salle de classe et les conditions de vie après la Seconde Guerre mondiale.

A droite, on voit une fiche alphabétique selon l’écriture Sütterlin enseignée en Allemagne entre les années 1910 et 1940. C’est une écriture cursive que je ne suis pas habituée à déchiffrer et que j’ai beaucoup de mal à lire.

La visite du musée nous a bien plu, je reste convaincue que les musées d’art et d’industrie sont particulièrement adaptés à des visites avec des enfants car ils proposent des thèmes et des objets concrets que les enfants peuvent facilement appréhender. L’Industriemuseum m’a permis de me représenter plus précisément la vie quotidienne à Elmshorn il y a une centaine d’années.

Êtes-vous aussi un passionné d’histoire industrielle ?