La dernière chronique date du 14 janvier. En 14 jours, il s’est passé pas mal de choses.
Positifs nous aussi !
Tout a commencé mardi 18 janvier. Nous nous étions testés dimanche soir et étions tous négatifs, les deux grands s’étaient, de plus, testés le lundi matin à l’école (les enfants se testent le lundi, le mercredi et le vendredi dans les écoles hambourgeoises). Au réveil, nous nous rendons compte que la petite a de la température. 38,5°, pas de crèche pour elle ! Je laisse la voiture à mon mari pour qu’il puisse emmener les deux grands à l’école et revenir ensuite à la maison avec la petite. Par acquis de conscience, il lui fait faire un test… Positif ! Un second d’une autre marque… Positif ! Il m’appelle et me dit que je peux avoir la voiture. Demi-tour ! Les deux grands sont en quarantaine puisque leur petite soeur est positive. Nous prenons rendez-vous pour un test PCR, si possible le jour même. Comme la petite a des symptômes, ce n’est pas possible de l’emmener dans un Testzentrum pour la faire tester. Je réfléchis sur le chemin du travail. Je dois voir beaucoup de personnes différentes ce jour-là. Est-ce réellement raisonnable d’aller travailler en présentiel ? Ayant eu la 3ème dose (Booster en allemand), je ne suis pas en quarantaine. La règle s’applique même quand on est en contact avec une personne positive de son propre foyer. J’en parle avec mon chef, il hésite, j’hésite et finalement, on décide que je rentre à la maison. Le lendemain, je reste à la maison pour garder les enfants et l’on convient que je reviendrai travailler le lundi (je suis à mi-temps).
Pour la petite, la journée se passe bien. Elle demande d’abord à regarder ses dessins animés préférés (Spirit et les dessins animés courts de la Reine des Neiges). Elle reste avec une température élevée et est rapidement fatiguée. Les deux grands bouquinent, jouent, s’ennuient un peu. Isoler la petite n’est pas possible, lui demander de porter un masque à l’intérieur non plus. De toute façon, elle dort tout l’après-midi et a peu de contacts avec les autres. Le lendemain, elle reste à 38° mais retrouve l’appétit. Nous nous testons tous et sommes tous les quatre négatifs. Le test PCR de la petite confirme les deux Schnelltests. Le jeudi matin, le grand est lui aussi positif. Il a de la fièvre et ne se sent pas bien, la petite a une température normale et retrouve la forme. La nuit de jeudi à vendredi est difficile, la fièvre est assez haute pour le grand qui ne se sent vraiment pas bien. La cadette a aussi une température élevée, mon mari ne se sent pas très bien et j’ai mal à la gorge. La petite est la seule à avoir bien dormi.
Vendredi matin, les trois derniers sont positifs. Nous prenons rendez-vous pour quatre personnes pour un test PCR. Le suspense n’est pas énorme quant aux résultats mais nous en avons besoin pour nos employeurs. Les enfants ayant déjà eu la première dose du vaccin, nous avons aussi besoin d’un résultat officiel pour décaler ou annuler leur seconde dose. Dans la journée, mon aîné et mon mari ont toujours de la fièvre et une grande fatigue. Les deux filles sont en pleine forme, jouent, regardent des dessins animés, s’ennuient, etc. J’ai mal à la gorge et je tousse mais mes symptômes restent assez légers. La nuit suivante est davantage réparatrice.
Le samedi matin, mon grand se sent mieux, son papa est encore très fatigué, j’ai toujours mal à la gorge et suis essouflée dès que je monte un étage. Une amie nous dépose quelques courses devant la porte, des courses de survie à base de saucissons et de schokobonbons… Sentant venir la chose, nous avions fait de très grosses courses le mardi pour les deux semaines à venir. Nos résultats des tests PCR sont tous positifs, sans grande surprise. Nous entrons donc en isolement (Isolation en allemand) pour les dix prochains jours. Il est cependant possible d’aller se faire tester dans un centre à partir du septième jour pour en sortir.
C’est ce que nous avons fait hier. Un test dans un drive à 07h00 du matin ! Cela a un côté assez irréel, comme un film de science-fiction. On rentre en voiture dans un grand barnum blanc fortement éclairé et ouvert des deux côtés, des personnes masquées et couvertes de blouses vérifient notre identité, nos rendez-vous et nous testent. Nous ressortons dans la nuit. Direction l’école et l’attente des résultats par mail ! Tous négatifs ! Crèche et école pour les enfants, home office pour mon mari et moi.
Les écoles hambourgeoises sont toujours fermées le dernier vendredi de janvier. Les enfants auront donc eu seulement deux jours de cours ces deux dernières semaines. Mais nous avons reçu les devoirs à faire à la maison et avons été sérieux, même s’il paraît que je n’explique pas comme le maître ou la maîtresse, voire que je ne comprends rien aux exercices…
Nous sommes donc désormais vaccinés, boostés (geboostert en allemand) et guéris du covid. On peut cocher toutes les cases. Les enfants n’auront pas de seconde dose en février mais fin avril – début mai au plus tôt. Ils sont en forme mais les parents gardent une certaine fatigue. Je suis essouflée dès que je parle beaucoup ou que je monte des escaliers (ça me rappelle la grossesse). Je reprends le travail lundi, on verra comment je me sens en fin de journée.
Une croissance exponentielle des incidences
Le 2 janvier, l’incidence était de 390 à Hambourg, elle est de 2173 aujourd’hui. Elle a donc plus que quintuplé en un mois. On a enregistré 7800 nouveaux cas hier à Hambourg, soit 1400 cas de plus que ceux du jeudi précédent. La croissance continue, les cas augmentent dans les crèches et les écoles. Mais il y a peu de restrictions et l’on voit beaucoup de monde se promener dans les rues ou dans les restaurants.
En France, la courbe d’incidence a le même aspect que l’allemande. Mais l’incidence est plus élevée puisqu’elle atteint 3762 (l’incidence allemande est de 1073). Dans la Nièvre, elle est de 2858. Les écoles restent ouvertes, les restrictions sont réduites mais les parents et les enseignants ne savent que faire face à un protocole compliqué, changeant et annoncé très tardivement par le Ministère de l’Education Nationale. Quand j’ai entendu que Jean-Michel Blanquer l’avait annoncé depuis Ibiza, j’ai cru à une info du Gorafi. Mais non, ce n’est que la triste réalité.
La fin des restrictions ?
Le Danemark a une incidence de 5327, c’est la plus haute incidence européenne… après celle des îles Féroé qui atteint quasiment 9000 ! Pourtant, le Danemark a décidé de lever toutes les restrictions liées au coronavirus à partir du 1er février. La couverture vaccinale (81% de la population a eu les deux doses) devrait être suffisante. Seuls les tests et une éventuelle quarantaine seront maintenus à l’entrée du territoire. Le Royaume-Uni suit la même politique. L’Irlande, les Pays-Bas et la Catalogne (en Espagne) lèvent aussi, peu à peu, les restrictions. La France et l’Allemagne hésitent, le débat allemand porte surtout sur l’obligation vaccinale.
J’ai bien sûr très envie de voir toutes ces restrictions levées mais je garde le sentiment que c’est un peu tôt. Les crèches et les écoles restent ouvertes, ce qui est bien sûr très important pour les enfants. Ils sont habitués à se tester deux ou trois fois par semaine à l’école (à Hambourg), à porter le masque en cours mais cela reste un protocole lourd et contraignant pour les enfants comme les enseignants. Le lundi, le mercredi et le vendredi, on découvre quels nouveaux camarades / élèves sont positifs et je me demande vraiment si une ou deux semaines de cours à distance ne seraient pas une mesure favorable à la majorité des enfants, afin de sortir un peu de ce rythme et de faire baisser l’incidence.
Qu’en pensez-vous ?
Photographie de couverture : Depuis le Jardin des Bénédictins, à La Charité-sur-Loire (Nièvre) en écho à mes envies de promenades pendant notre isolement.
Arf, quel enfer pour vous ! J’espère que vous allez mieux ! Bises x
Oui, nous étions contents de sortir d’isolement. Tout le monde va bien mais on a remarqué avec mon mari que son odorat a un peu changé et certains aliments n’ont plus vraiment le même goût pour moi.
Bises.
Merci pour nous avoir faire partager ton expérience. Je reste bien sûre assez dubitative quand je lis deux fois vaccinée, booster et quand même malade. Mais pas surprise car c’est ce que je vois autour. Notre famille fait parti des rares exceptions jusqu’alors à ne pas avoir été encore positive et pourtant nous sommes très loin de rester cloitrer chez nous. Et donc, j’ai mon rdv pour la 3 ème dose bientôt et ça me rend encore plus septique à savoir à quoi ça sert au final si de toute façon nous devons tous l’attraper tôt ou tard, est- ce que ça vaut véritablement la peine de faire la 3 ème dose et est- ce que ça fait vraiment une différence. Bref beaucoup d’interrogations de mon côté…
J’espère que tes enfants vont bien et que ton mari et toi allez récupérer vite.
De ce que j’entends autour de moi, les personnes geboostert ont eu, pour la plupart, des formes légères du virus, ce qui était moins le cas pour les personnes avec deux doses. Mais je connais aussi une personne geboostert avec une forme assez lourde et une personne avec deux doses qui a été asymptomatique. Ce virus peut être tellement différent selon les personnes que c’est difficile de généraliser en se basant seulement sur son expérience.
Les enfants sont en pleine forme, ils n’ont pas l’air d’avoir gardé de traces du virus. Pour nous, il reste surtout de la fatigue.
Bon courage et bon week-end !
Personnellement, je serais assez favorable à une levée des restrictions en France, vu le fait que tout le monde attrape omicron et que sa dangerosité est modérée. Les personnes qui voulaient se faire vacciner le sont, donc bon… Par contre ça pose la question de la priorité des soins aux personnes covid +, au détriment des autres pathologies et ça, c’est un vrai problème.
En fait, je ne comprends pas ce revirement de politique. Pendant des mois, on a essayé de limiter au maximum la propagation de la pandémie et maintenant, on laisse l’incidence grimper à un rythme fou. En espérant que ça soit un bon choix pour en sortir…
Wow… ces fameux deux traits… ça a dû vous faire quand même vraiment bizarre de découvrir ça…
Sympa,les courses de survies! 😅 J’arrive!
L’étape du test finale au bout de 7 jours a dû être très spéciale aussi. Je me demande si ce sont des trucs qu’on oubliera avec le temps et qui resteront un moment surréaliste de nos vies. Les tenues de ceux qui testent, ça doit quand même impressionner les enfants, non?
Tu peux me rappeler pourquoi les écoles hambourgeoises sont toujours fermées le dernier vendredi du mois de janvier, stp?
Es-tu toujours essoufflée avec près d’une semaine de recul?
Je suis d’accord avec toi que une période de cours à distance pour tous serait peut être plus simple pour tous… j’imagine que ce n’est pas évident de jongler entre ceux qui sont présents et ceux qui sont cas contact ou positifs à la maison.
Après des mois à faire des tests, voir ce fameux second trait, c’était étrange en effet.
Le test à J+7 avait un côté vraiment film américain catastrophe, les seuls survivants étant testés par des robots masqués dans la nuit et le désert. 😉 Mon imagination s’emballe… Le dernier vendredi de janvier est le jour de la remise des bulletins… qui sont en fait remis avant !
Je me sens moins essoufflée mais je reste fatiguée. Il paraît que l’Allemagne n’a pas encore passé le pic des contaminations et que celui-ci pourrait atteindre le triple du nombre de cas actuels. On verra bien…
Après 2 semaines avec les enfants à la maison, je retourne un peu sur internet, et je découvre que chez vous aussi, tout le monde y est passé. Chez nous, cela a commencé par mon mari le mardi 25. Il avait mal à la tête, je lui ai imposé un auto-test, qui s’est avéré positif même si la barre n’était pas très nette, suivi d’un test antigénique franchement positif. Je récupère les grands à l’école (la petite était déjà à la maison, la crèche était fermée car trop de cas de Covid chez les enfants) et on fait tester tout le monde le lendemain par test salivaire : tous négatif. Le jeudi, je commence à avoir des symptômes, confirmés par un test positif. Le dimanche, notre aîné demande s’il peut retourner à l’école le lendemain, ce qui est possible à condition qu’il ait un auto-test négatif. Il n’a aucun symptôme, nous réalisons donc l’autotest le soir pour qu’il puisse aller à l’école les 2 jours suivants. Celui-ci s’avère positif. Du coup, le lendemain matin, re-test pour les 3 enfants. Les 2 grands sont positifs, toujours pas la petite (mais je ne suis pas sure qu’elle ait mis assez de salive dans le pot). Demain, retour à l’école et à la crèche, pour la dernière semaine avant les vacances. Les enfants n’ont eu aucun symptômes (alors qu’ils n’étaient pas vaccinés), du coup, impossible de savoir si la dernière l’a eu ou pas (mais comme elle est encore allaité, je me dis qu’elle bénéficie d’une partie de mes anti-corps). Mais on est quand même beaucoup plus serein pour le départ en vacances, on se dit qu’il y a peu de chance que l’un de nous l’attrape à nouveau dans les prochaines semaines, donc pas besoin de faire des autotests tous les 3 ou 4 jours à chaque changement de lieu !
Vous aussi ! J’ai l’impression que toutes les familles avec lesquelles j’échange ont été positives les derniers jours. Une bonne chose pour tes enfants qu’ils n’aient pas eu de symptômes.
Nous sommes aussi soulagés pour les vacances de mars, nous ne risquerons pas d’être bloqués ou restreints par une quarantaine (comme pour les vacances de Noël) et il y a bien moins de risques qu’on soit porteur et qu’on transmette le virus à mes parents.
Bonnes vacances… quand elles arriveront !