Depuis le 16 décembre, nous étions donc en hart lockdown et devions initialement y rester jusqu’au 10 janvier… puis jusqu’au 17 janvier… Mais depuis mardi, nous sommes passés au niveau supérieur, au härter Lockdown, à celui qui est encore plus strict.

Une courbe qui reste haute

Nous étions donc hier à 137 d’incidence (/100 000 habitants en 7 jours), bien loin de l’objectif fixé à 50… La moyenne nationale est de 122, la Thuringe et la Saxe étant les deux Bundesländer les plus touchés avec une incidence respective de 232 et de 270 (Source RKI), le district de Meißen ayant même le plus fort taux de toute l’Allemagne avec une incidence de 483. En France, le taux d’incidence est actuellement de 153 (/100 000 habitants en 7 jours) et la Nièvre a une incidence de 225. Ce n’est pas non plus rassurant.

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Heureusement, la courbe des vaccinations est en pleine croissance. En moins de deux semaines, plus de 7000 personnes ont été vaccinées contre le covid19 à Hambourg. Malgré notre statut relativement prioritaire du fait de nos emplois, il est peu probable que nous soyons vaccinés avant avril.

De nouvelles mesures plus restrictives

Les mesures prises depuis la mi-décembre ont été prolongées jusqu’au 31 janvier. Les écoles primaires et les établissements secondaires restent donc en Distanzunterricht (cours à distance), mais les classes à examen (surtout l’Abitur, le bac) auront la possibilité d’assister à quelques cours en présentiel, uniquement pour les matières principales (actualisation : non, cette possibilité a été refusée par la Schulbehörde). Un accueil d’urgence est proposé. Les crèches ont désormais des horaires restreints (de 8h à 15h) mais restent ouvertes à tous. Sur attestation de son employeur, on peut éventuellement avoir accès à des horaires plus larges. Les enfants en inclusion ne sont pas concernés par les restrictions d’accueil.

Désormais, seule une personne peut être invitée par un foyer. Les nouvelles règles parlent de personnes et pas d’adultes et ce n’était pas clair si l’on pouvait inviter une personne et ses enfants de moins de 14 ans ou une unique personne. Entre temps, la règle a été précisée et l’on ne peut inviter qu’une seule personne, enfant comme adulte. Si le taux d’incidence devait dépasser 200, nous aurions alors une limitation de nos déplacements dans un rayon de 15 km autour de notre domicile (sauf raisons professionnelles, médicales, etc.). Cette mesure est déjà en application dans les districts concernés, mais sans attestation contrairement à la France.

Dans une émission sur NDR (la radio du nord de l’Allemagne), le journaliste expliquait que des virologistes allemands recommandaient un härter lockdown jusqu’en mars… voire jusqu’à Pâques !

De meilleures nuits, un meilleur moral

La reprise de la crèche a bien fatigué la petite (ouf !) et si elle a encore un peu de mal à s’endormir le soir (on l’entend rigoler et gazouiller dans son lit pendant une bonne heure), elle se réveille à des heures décentes le matin. Nous avons même dû la réveiller ce matin à 07h ! Bon, je suis réaliste, demain, c’est le week-end et elle devrait donc être en pleine forme à partir de 05h30 !

Cette semaine de télé-travail s’est bien passée. Il faut dire aussi que j’avais inscrit les enfants à l’accueil de leur école. J’ai tiré des leçons du premier confinement. Non, je ne peux pas travailler en journée et être maîtresse d’école de deux niveaux en même temps. Je ne peux pas non plus passer cinq heures en visioconférence en demandant à deux enfants de six et neuf ans de rester silencieux et de ne pas venir me voir.

Après quatre années extrêmement difficiles, je retrouve du plaisir à faire mon travail. Je ne suis plus dans cet état d’épuisement physique et psychologique qui a accompagné les quatre premières années de notre petite. J’ai beaucoup parlé à certains collègues, de nos problèmes, de mon mal-être, de mes doutes et de ma remise en question. J’ai demandé de l’aide, j’ai insisté pour l’avoir, j’ai parlé ouvertement de notre situation pour justifier le fait que oui, je m’accordais certaines libertés face à des règlements parfois absurdes ou trop précis. J’espère toujours trouver un emploi plus près de chez moi mais je n’ai plus cette urgence de fuir.

Article à lire : Trois ans de rayon de soleil à travers les nuages

Les enfants sont stressés par cette permanence du covid19 et des règlements de notre vie quotidienne. Les deux grands réagissent différemment, par l’énervement ou par les pleurs. Même si notre vie familiale se passe bien, le fait de vivre globalement en vase clos depuis des mois commence à peser et nous rêvons tous d’une vie sociale plus fournie. La cadette a commencé à parler de son anniversaire (en mars) et j’ai bien peur que celui des sept ans ne ressemble à celui des six ans.

Le week-end arrive, je n’ai pas encore d’idée d’excursions. Peut-être allons-nous profiter de ne pas être (encore ?) limités à 15 kilomètres pour aller découvrir des espaces naturels un peu plus éloignés ? On verra aussi ce que la météo nous propose, je suis assez peu fan des promenades sous la pluie ou la neige fondue.

Et vous ? Quelque chose de prévu pour ce week-end ?

Photographie de couverture : vue sur les porte-conteneurs et le terminal conteneur depuis la digue de Moorburg (article sur celle balade ici)