Ce mois de février est enfin terminé ! Il aura réussi à être trop long alors qu’il est pourtant le mois le plus court. Même s’il reste des virus en embuscade (4/5 pour la gastro chez nous, je me sens cernée) et du stress lié au travail en retard, j’attends le printemps avec impatience.
Le printemps, c’est aussi la saison idéale pour lancer de nouveaux projets avec les enfants, notamment de découverte de la nature. Mes deux grands sont de grands amis de tous les animaux, de la petite araignée à la belle vache charolaise, du papillon à l’orang-outang, etc. La petite s’intéresse aux animaux… mais en gardant une certaine distance de sécurité.
L’année dernière, nous avons donc accueilli de nouveaux animaux de compagnie pendant quelques semaines : des chenilles ! C’est en fait la maîtresse de Vorschule (équivalent de la grande section) qui m’a donné l’idée, et l’envie de le faire, car elle travaille sur les chenilles et les papillons chaque année avec sa classe.
J’ai donc commandé un kit d’élevage comportant dix chenilles du papillon Belle-Dame et le matériel nécessaire pour les faire grandir. Il s’agit d’un site allemand mais de nombreux sites français le proposent aussi. On peut le commander entre mars et début septembre. En effet, les étapes chenilles – cocons -papillons durent entre trois et cinq semaines et ne peuvent se faire qu’au printemps ou en été.
Dans le kit, on reçoit deux pots contenant… la mixture qui servira à nourrir les chenilles et dix chenilles. Il y a aussi le filet pour l’étape cocons – papillons, les instructions pour prendre soin de nos nouvelles compagnes et des brochures pour les enfants.
Il faut placer les pots vers la lumière du jour mais en s’assurant qu’ils resteront toujours à l’ombre. Régulièrement, il faut ouvrir le pot pour nettoyer leurs déjections (avec un coton-tige par exemple). C’est la partie la moins agréable, les enfants n’étant pas non plus spécialement motivés… car au fil des jours, l’odeur est de moins en moins agréable.
Cinq jours plus tard, les petites chenilles ont déjà bien grandi.
Il faut continuer à nettoyer, tout en faisant attention à ne pas enlever les fils de soie que les chenilles ont commencé à fabriquer. C’est vraiment fascinant de voir les chenilles grandir, préparer les fils de soie pour leur futur cocon. Dès qu’ils rentraient de l’école ou de la crèche, mon aîné et ma cadette se précipitaient pour observer les chenilles et leur parler.
Deux jours plus tard (donc une semaine après leur arrivée chez nous), elles ont commencé à fabriquer les cocons. Les enfants ont été vraiment impressionnés (et un peu dégoûtés) par cette transformation.
Une fois que toutes les chenilles sont en cocon, il faut les sortir du pot et les mettre dans le filet.
Parfois, certains cocons ne sont pas assez bien fixés au couvercle et tombent. Il faut alors les récupérer avec une petite pince en carton pour ne pas les toucher directement et les coller à un sopalin que l’on accrochera au filet. Attention à ne pas prendre une colle chimique et à bien coller le cocon par l’extrémité par laquelle la chenille a commencé à fabriquer son cocon.
J’ai vraiment été surprise, je ne pensais pas que la chrysalide pouvait bouger. Je ne reviens pas sur la fascination des enfants… et des parents.
Une semaine plus tard, le premier papillon est sorti ! Une semaine pendant laquelle le filet a été observé avec une grande impatience. Nous avions préparé le petit repas de bienvenue du papillon en lui mettant une petite coupelle d’eau sucrée (avec du sopalin dedans pour éviter que le papillon ne se noie), des petites branches, des fleurs et à manger (un petit morceau de pomme et une demi-tomate cerise). Les traînées rouges sont normales, le papillon évacue le « surplus » de couleur. Nous avons attendu le lendemain matin pour lâcher les papillons.
En tout, l’expérience a duré trois semaines. Il faut bien sûr prévoir d’être là quand les papillons sortiront de leur cocon pour pouvoir les libérer rapidement.
Le lendemain, dans notre rue, trois papillons oranges nous ont accompagné quelques mètres. Nos papillons qui nous ont reconnu ? Les deux grands veulent absolument renouveler l’élevage de papillons cette année ou bien nous tenterons peut-être celui des coccinelles. Et vous, ça vous tente ?
A lire aussi : L’élevage de coccinelles, une belle expérience
Ce kit de chenilles est un énorme classique chez moi et l’a été dans mon précédent métier. Je ne m’en lasse pas, les enfants non plus! Un véritable émerveillement quand on a la chance de tomber sur la sortie de la chrysalide! Merci d’avoir partagé tous ces détails avec nous, c’est une très belle expérience à faire avec les enfants, je recommande aussi!
Tu étais prof des écoles ? C’était la seule déception de mes enfants, de ne pas avoir vu de papillon sortir du cocon (moi, j’en ai vu un). On recommence en avril ou en mai et j’espère que les enfants pourront le voir au moins une fois.
Je t’avoue que je trouve l’expérience originale et super enrichissante pour les enfants mais le fait qu’on reçoive les chenilles par la poste, ça m’a un peu déstabilisé.. De plus, les chenilles, dans la nature, mangent bien des feuilles ? Je me rappelle qu’à l’école on en avait quelques unes (pour la même expérience) et qu’on devait, à tour de rôle, aller leur chercher des feuilles de chêne pour les nourrir. Je trouve ca dommage de leur donner une mixture (industrielle certainement) alors que la nature environnante à sûrement de quoi répondre à leurs besoins. Et ainsi, on explique aussi aux enfants les besoins naturels des animaux. 🙂
Ce n’est que mon avis !
Dans tous les cas, j’aime bien l’idée !
Tu as raison, l’espèce de pâtée nourrissante pourrait être remplacée par des feuilles, etc. Mais il faudrait un récipient plus grand et quand même leur préparer une mixture le temps de l’expédition.
Quand j’étais petite, on avait un aquarium rempli de phasmes chez mes parents. On allait récolter des ronces pour les nourrir, on triait le caca de l’œuf (qui sont très ressemblants), etc. J’aimerais bien le faire avec mes enfants mais je n’ai pas trouvé d’endroits où en acheter (c’était mon prof de SVT du collège qui me les avait donnés).
Oui c’est vrai qu’il faut aussi penser au transport :/
Pour l’aquarium je ne sais pas du tout où tu pourrais en trouver ? En animalerie peut être ?
C’est fascinant ! J’ai montré ça à mon mari qui rêvait de commander un kit sur le champ. Mais j’avoue que de mon côté je n’arrive pas trop à imaginer des chenilles dans ma cuisine, j’ai peur d’en faire des cauchemars ! Donc on verra 😉 .
Laisse ton mari commander et s’occuper des chenilles… Honnêtement, il y a des jours où je me suis dit que je mériterais bien une médaille pour me rajouter un truc pas très ragoûtant sous prétexte que c’était très instructif pour les enfants et que ça leur faisait plaisir… 😉
Je ne connaissais pas mais je trouve que c’est une chouette idée ! Merci pour ce partage !
Tiens-moi au courant si tu le fais à la maison.
A priori ce n’est pas quelque chose à mettre dans sa cuisine – mais quelle belle expérience à faire avec les enfants ! Justement, nous aussi vivons dans un cocon pour le moment !
Nous attendons avec impatience l’arrivée des chenilles pour renouveler l’expérience. C’est vrai que nous nous enroulons un peu dans notre cocon en ce moment. 😉