Lors des vacances de Noël, nous avons fait étape à Valenciennes à l’aller et à Lille au retour et j’en ai profité pour acheter un paquet de bêtises de Cambrai. Les deux grands ont découvert et adoré. Pour leur faire plaisir, nous avons décidé de faire étape à Cambrai pour les vacances de mars. Une suprise les attendait : nous sommes allés visiter la confiserie Despinoy et assister à la fabrication artisanale de ces petits bonbons.

Ce bonbon, originellement à la menthe, est apparu pendant la première moitié du XIXe siècle, dans la ville de Cambrai. Deux confiseurs en revendiquent la création : Afchain et Despinoy. Dans les deux maisons, l’histoire raconte que la création est liée à une manipulation involontaire, à une « bêtise » du confiseur.

En entrant dans l’atelier, nous voyons d’abord cette énorme pâte blanche, travaillée et étirée sur le pétrin. Elle pèse 45 kg et nous surprend. Avec les enfants, nous réfléchissons aux ingrédients la composant pour obtenir cette couleur blanche. Est-ce de la menthe ? Du blanc d’oeuf ? De la farine ?

La pâte est ensuite mise à reposer, puis un cylindre de caramel est intégré et le tout est mis dans la rouleuse (la machine à gauche). Les deux composants sont enroulés puis affinés en un petit rouleau qui est amené vers la machine à droite. Là, il est découpé en petits morceaux (les bêtises) qui sont emballés avant d’être projetés par un tuyau vers la « cage à bêtises » comme les enfants l’ont surnommée.

Le « canon » à bêtises

Les bêtises sont encore molles et sont séchées par l’air du ventilateur. Elles sont ensuite triées puis conditionnées selon les différentes tailles d’emballage. Nous avons goûté ces bêtises fraîches et elles étaient, en effet, moelleuses et tièdes. En une heure, 9000 bêtises sont produites. Différents arômes sont proposés (menthe, orange, violette, etc.) et ceux-ci sont intégrés sous forme liquide à la pâte pendant qu’elle est travaillée sur le pétrin.

Connaissez-vous les ingrédients de cette pâte blanche ? Du sucre et du glucose ! Elle est préparée dans le cuiseur (au fond), puis étalée et travaillée sur le plan de travail métallique. Une petite partie est gardée et mélangée à un caramel plus foncé pour en faire la bande de caramel des bêtises. La pâte est repliée, rassemblée puis mise sur le pétrin. C’est son étirement qui lui donne la couleur blanche.

La visite nous a beaucoup plu. Les enfants étaient très contents de découvrir la fabrication des bêtises et nous avons bien sûr acheté quelques paquets. Je ne connaissais que les bêtises à la menthe mais j’ai beaucoup apprécié celles à la violette. L’accueil était très sympathique. Le reste du trajet a été égayé par les blagues des enfants sur les bêtises et la façon d’en faire.

Comme pour la visite de musées industriels, je ne peux que recommander cette visite car elle permet aux enfants de découvrir un processus et le travail qui y est lié. Une partie de la visite est toutefois assez bruyante mais cela reste tout à fait supportable, même sans bouchons d’oreilles.

Faites-vous aussi ce genre de visite en famille ?

Site internet de la confiserie Despinoy pour réserver une visite (gratuite). Compter une heure pour assister à la fabrication complète.