Avec les deux aînés, nous avions fait il y a deux ans un petit élevage de chenilles, afin d’observer en détail la métamorphose de la chenille au papillon. Mon aîné l’avait fait en grande section et avait été tellement enthousiaste que j’avais décidé de tenter l’expérience à la maison. Cette année, nous avions décidé de renouveler l’expérience des papillons. Avec le confinement, je suis partie à la recherche d’une activité complémentaire. Après de gros débats avec les deux grands qui auraient bien aimé avoir des fourmis, des vers de terre ou des abeilles à la maison, j’ai tranché et commandé un set d’élevage de coccinelles. Je l’ai commandé chez Hagemann qui propose davantage de choix. Je précise que je n’ai aucun partenariat et que j’ai payé les deux sets avec mes propres deniers.

Le set (qui comprend aussi le filet et une fausse araignée)
Des explications et des activités dans le livret
Les larves à l’arrivée

Nous avons été très surpris par les explications car il faut seulement vider cette boîte dans la boîte ronde en rajoutant un petit accordéon en papier. Il y a une sorte de poussière… qui semble être leur nourriture. On peut bien sûr rajouter des pucerons mais la petite mixture est suffisante pour permettre aux larves d’atteindre l’état de coccinelle.

Avec leurs voisines, les petites chenilles

Les enfants ont déjà été très intéressés par les larves et les regardaient avec intérêt se promener. Ils savaient qu’ils n’avaient pas le droit d’enlever le couvercle sans moi… j’avais en effet assez peu envie qu’elles se mettent à se promener vers mon ordinateur, leur petite boîte étant posée à côté de mon bureau !

Une semaine plus tard, les larves ont formé les premiers cocons des deux côtés de l’accordéon en papier. Le phénomène est plus petit et plus rapide par rapport aux chenilles, on peut moins bien observer comment il a lieu.

Trois-quatre jours plus tard, nous avons pu assister aux premières « naissances » de coccinelles. J’ai ainsi appris qu’elles étaient jaunes et sans points et que la couleur et les points apparaissaient progressivement après une phase relativement transparente de quelques heures.

Juste après sa sortie du cocon
Quelques heures plus tard

Le moment critique pour les coccinelles est cette phase entre la sortie du cocon et le moment où elles sont devenues oranges ou rouges et ont pu déplier leurs ailes. Dans la nature, il y a 80% de mortalité pendant ces quelques dizaines de minutes. Nous avons donc attendu qu’elles se soient bien reposées et aient pris quelques forces en mangeant les pucerons que nous leur avions apportées.

Actuellement, nous en avons lâchées dix sur notre balcon. Quatre sont en train de prendre des forces dans notre petit vivarium et il reste encore quelques cocons.

Des raisins secs humidifiés peuvent servir de nourriture en attendant de leur fournir des pucerons

Sachant qu’une coccinelle peut manger jusqu’à cinquante pucerons par jour, notre balcon va être complètement débarrassé de ses pucerons d’ici quelques jours.

Nous avons été très intéressés par l’expérience. Les enfants venaient plusieurs fois par jour observer et vérifier l’évolution des larves, des cocons et des petites coccinelles une fois sorties.

C’est plus rapide et moins pratique pour l’observation qu’un élevage de chenilles mais l’élevage de coccinelles reste une alternative passionnante. On peut aussi choisir de garder quelques coccinelles dans un vivarium et d’attendre ainsi les prochaines larves pour perpétuer l’expérience. Pour ma part, je serai aussi contente quand cela sera fini…