Noël n’était pas au balcon, mais Pâques sera aux tisons, pas pour des raisons météorologiques mais parce que nous sommes toujours en plein Lockdown, en confinement à l’allemande.

Test et gel hydroalcoolique : mon quotidien professionnel

Le Schnelltest, le test antigénique en quinze minutes, est devenu ma nouvelle habitude en arrivant au travail. Il a remplacé le petit café entre collègues. J’arrive, je dis bonjour et je demande mon test et mon masque. Je vais en moyenne deux fois par semaine au travail et me teste à chaque fois. Ce n’est pas obligatoire mais très fortement recommandé et cela reste bien moins désagréable que les précédents tests.

Les enfants, aussi, se testent en arrivant en classe. Cela reste sur la base du volontariat et a lieu une fois par semaine (au minimum). Ils ont eu la visite d’une personne (une infirmière ?) qui leur a expliqué comment faire, jusqu’où il fallait aller dans le nez et les étapes à suivre ensuite. Mes enfants étaient impatients et excités de pouvoir se tester eux-mêmes et fiers ensuite de raconter qu’ils n’avaient même pas le covid (heureusement…) ! J’admire la capacité des enfants à s’émerveiller de chaque nouveauté, de chaque découverte. Ils étaient réellement très contents de s’être testés tout seuls. Pour eux, c’était entre le jeu et la responsabilité de grand.

Des mesures encore renforcées… ou pas !

Dans ma chronique du 3 février, j’écrivais, dubitative, que certains virologues allemands recommandaient le maintien du confinement jusqu’à Pâques. Pâques ! Pensez-vous ! Début avril ! On ne va pas non plus être en lockdown hart super hart encore plus hart de la mi-décembre à la mi-avril ? Et puis, mardi, il y a eu le sommet anti-coronavirus entre Angela Merkel et les ministres-présidents et la nouvelle est tombée : le lockdown est prolongé jusqu’au 18 avril et même renforcé pendant le week-end de Pâques. Il y a ensuite eu un rétropédalage car il avait d’abord été annoncé que le jeudi 1er avril et le samedi 3 avril devraient être des « jours fériés », c’est-à-dire que les magasins seraient fermés, les entreprises aussi, les écoles aussi (probablement)… Entretemps, changement de cap ! Ce qui peut ouvrir reste ouvert mais il est fortement recommandé de limiter au maximum les contacts (possibilité de se retrouver à deux foyers mais pas plus). L’interdiction de voyager à l’étranger est en débat. La crainte est en effet que Pâques ait le même effet que les fêtes de fin d’année, à savoir une très forte augmentation des contaminations.

La carte des cas de covid en Allemagne par le RKI

Une incidence en forte hausse

En effet, l’incidence augmente très fortement depuis un mois. Le variant anglais est devenu majoritaire, la troisième vague est arrivée !

Données consultables ici

Hambourg a une incidence de 128 / 100 000 habitants / 7 jours. Il y a beaucoup de débats sur la gestion de la pandémie et le prolongement du lockdown. Les écoles ont été fermées de la mi-décembre à la mi-mars (à Hambourg). Depuis, seules les classes de primaire (du CP au CM1 – 1.-4. Klasse), les 6èmes (6. Klasse), les secondes (10. Klasse) et les terminales (12. Klasse) ont eu le droit de retourner à l’école en demi-groupe et en cours hybride. Les musées hambourgeois n’ont pu rouvrir que pendant une semaine… mais ceux du Schleswig-Holstein (la région voisine) restent ouverts car l’incidence y est moins forte et parce que c’est un autre Bundesland. La lassitude est présente, surtourt après trois mois et demi de confinement mais la réouverture des écoles primaires nous a apporté une bouffée d’air frais.

Chez nous, la perspective de la nouvelle maison nous fait rêver et permet à la cadette d’oublier un peu qu’elle va fêter son septième anniversaire en confinement… comme cela avait déjà été le cas de son sixième.

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Bon courage à tous et en particulier aux Nivernais qui entrent de nouveau en confinement !

Photographie de couverture prise au Himmelmoor dimanche dernier